Une première clinique post-COVID a ouvert ses portes à Montréal pour aider les personnes qui souffrent encore des séquelles du virus.
C’est notamment le cas de Sylvain Robert, 58 ans, qui a passé un mois dans le coma après avoir attrapé le coronavirus.
«Je ne me souviens de rien. Quand je suis parti de la maison, j’ai eu un blackout, j’ai perdu la mémoire», a-t-il raconté à TVA Nouvelles.
En avril 2020, la vie de cet employé de Purolator, qui était actif et en forme, a changé du tout au tout.
Il a ressenti rapidement les premiers symptômes de la COVID-19 et les choses ont déboulé par la suite.
Il a été hospitalisé à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, à Montréal, où on l'a intubé et plongé dans un coma artificiel pendant un mois.
Sa conjointe et sa fille n'ont eu aucun contact physique avec lui pendant trois mois.
Cet épisode lui a fait perdre 60 livres et beaucoup de masse musculaire, sa mobilité est maintenant réduite et il doit réapprendre à marcher.
«J’ai réappris à marcher et à parler. Je recommence tranquillement. Je ne peux pas conduire. Je ne peux plus faire grande chose. Je fais de la physiothérapie une fois par semaine, j’ai un transport adapté, j’ai vraiment une nouvelle vie, ce n’est pas évident, ce n’est pas drôle», explique-t-il.

Malades de tous âges
Qu’ils soient dans la vingtaine ou dans la cinquantaine, ces anciens malades disent avoir pris un «coup de vieux» après avoir contracté le virus.
Ainsi, la santé de Violaine Cousineau a été lourdement hypothéquée par la COVID-19.
Mère de famille, enseignante au cégep, femme active, ses capacités sont malheureusement loin d’être revenues à la normale.
Mme Cousineau est d’ailleurs une patiente de la première clinique post-COVID-19 de l’Institut de recherche clinique de Montréal.

«J’étais une personne vraiment en forme. Je passais les fins de semaine dans le bois, à la montagne, et là, il n’y a plus rien qui marche», raconte la femme de 47 ans qui a perdu la voix.
«J’ai de la misère à respirer, je ne peux plus monter un escalier. Même chez les jeunes personnes, la COVID peut avoir des effets tellement délétères. Chaque jour, on nous parle des gens décédés et les gens rétablis. On ne parle jamais de ce qu’il y a entre ça. Les recherches disent qu’il y aurait 10% des personnes infectées qui garderaient des séquelles», fait-elle savoir Mme Cousineau.