Pourquoi les experts parlent-ils d’une troisième vague très forte de COVID-19 qui approche alors que tous les indicateurs de la pandémie semblent encourageants?
• À lire aussi: EN DIRECT | Les derniers développements sur le coronavirus
• À lire aussi: Les variants en hausse: «C’est comme si on avait deux pandémies en ce moment»
De moins en moins de cas sont rapportés quotidiennement, les hospitalisations et les décès ne cessent de baisser depuis quelques semaines.
Néanmoins, selon les prévisions de la santé publique du Canada, même si les restrictions sanitaires sont maintenues, les cas devraient monter en flèche. S’il y a déconfinement, la situation pourrait être encore pire.
Que faut-il en penser?
Pour Benoît Mâsse, professeur titulaire à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, le variant ne fait que commencer à s’installer dans la province, et les dommages qu’il pourrait causer ne se font pas encore ressentir.
«Le variant, il commence, et à un moment donné, il va prendre le dessus et ça va remonter», explique M. Mâsse en entrevue à 100% Nouvelles sur les ondes de LCN.
Il considère qu’actuellement, nous avons ce faux sentiment d’aller dans la bonne direction, alors que deux vagues sont en cours, dont une silencieuse qui monte.
«On a la souche [vague] de l’automne qui est en train de mourir, et là on a une nouvelle vague avec le variant, beaucoup plus contagieux, qui débute. Et vous savez, notre expérience du mois de mars quand la première vague a commencé, ça commencé lentement. Une vague, ça commence toujours lentement, avec 5 cas, 10 cas. Au Québec, on est à environ 250 cas suspects de variants, et là on voit que ça commence à décoller. Éventuellement, cette vague va remplacer la souche qu’on avait cet automne et elle, elle va exploser», explique-t-il à Julie Marcoux.
L’expert considère qu’il faut faire excessivement attention à la propagation de ces variants, considérés comme étant beaucoup plus contagieux.
«Il faut convaincre les Québécois qu’à la mi-avril, on va avoir de grands bénéfices de la vaccination, mais on a huit semaines à passer. Ces huit semaines-là, avec une période de 9 jours de relâche scolaire, il faut être excessivement prudents. Le sentiment qu’on a que ça va bien, ça ne pourrait durer.»
D’ici à ce que la vaccination commence à faire son œuvre, il y aura encore dans la province, et ailleurs au Canada, une période très très critique à passer.