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Un virus frappe durement une ferme équestre en Outaouais

Trois chevaux sont morts et une quinzaine d’autres sont infectés

PHOTO COURTOISIE

Une souche virulente de l’herpèsvirus équin de type 1 (HVE-1) s’est propagée à l’intérieur d’une ferme équestre en Outaouais, causant la mort jusqu’à maintenant de trois chevaux, alors qu’une quinzaine d’autres luttent pour leur survie.

Eddie, un cheval de seulement 5 ans, a été le premier à succomber au virus le 3 février 2021 à la ferme équestre Venturing Hills du secteur de Luskville de la municipalité de Pontiac, en Outaouais.

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Eddie, un cheval de seulement 5 ans, a été le premier à succomber au virus le 3 février 2021 à la ferme équestre Venturing Hills du secteur de Luskville de la municipalité de Pontiac, en Outaouais.

La majorité des chevaux sont porteurs de l’herpèsvirus. Si le type 4 est le plus commun et ne cause, règle générale, qu’une infection respiratoire, le type 1, plus rare et contagieux, peut aussi provoquer des problèmes neurologiques et même la mort de 80 % des animaux touchés par cette souche.

La ferme équestre Venturing Hills du secteur de Luskville, à Pontiac, est frappée durement par le HVE-1 depuis le 3 février dernier. Des 24 chevaux gardés en pension à l’intérieur de l’écurie, trois sont morts et 16 ont été infectés par le virus.

«Une éclosion aussi sévère et contagieuse se veut chose rare», a précisé à l'Agence QMI l’expert en virologie animale Carl A. Gagnon.

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«Nous en connaissons peu sur ce virus, outre qu’il est très difficile à éliminer», a-t-il ajouté.

Course contre la montre 

Depuis plus de deux semaines, les propriétaires et le personnel de la ferme, accompagnés de vétérinaires et de bénévoles, tentent par tous les moyens de sauver le reste du troupeau. Même s’il n’y a pas de traitement contre le virus à proprement dit, il faut désinfecter de fond en comble toutes les surfaces, un cheval pouvant éternuer sur une distance de 12 mètres.

Anne-Marie Latter fait prendre l’air à son cheval, London, lui qui a été frappé par le virus le samedi 13 février 2021 à la ferme équestre Venturing Hills de Luskville, dans l'Outaouais.

JADRINO HUOT / AGENCE QMI

Anne-Marie Latter fait prendre l’air à son cheval, London, lui qui a été frappé par le virus le samedi 13 février 2021 à la ferme équestre Venturing Hills de Luskville, dans l'Outaouais.

«C’est une dure bataille continue que nous ne pourrons gagner. Nous sommes exténués, mais, pour le bien-être des animaux, nous ne pouvons pas nous arrêter», a évoqué, avec émotion, la copropriétaire Rae Becke, dont la ferme est propriété de la famille depuis 2007.

Le soutien de la communauté aide toutefois grandement au moral des troupes. Repas, argent et produits divers affluent afin de donner un quelconque coup de pouce à toute l’équipe.

«Le soutien a été au-delà de toute espérance. Nous sommes très reconnaissants et ça nous pousse à nous battre avec encore plus de vigueur», a reconnu Mme Becke.

Une campagne de sociofinancement GoFundMe avait déjà récolté plus de 70 000 $ samedi après-midi afin de couvrir, entre autres, les frais vétérinaires et les équipements biomédicaux.

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