Une stagiaire qui accompagnait deux ambulanciers a vécu une expérience hors du commun en intervenant à quelques heures d’intervalle auprès de deux personnes en arrêt cardio-respiratoire et en réussissant à sauver la vie de l’une d’elles.
«J’ai eu une chance que peu de monde a. C’est une expérience qui va me marquer toute ma vie», laisse-t-elle tomber Amélie Morin, finissante du programme de soins préhospitaliers d’urgence.
Le 9 février, Simon-Pierre Lafond et Frédéric Gauthier Gaudreau, deux paramédics, ainsi que Mme Morin ont vécu une expérience que peu d’entre eux vivent dans leur carrière. En moins de quelques heures, ils sont intervenus auprès de deux personnes en arrêt cardio-respiratoire.
Alors que les trois ambulanciers venaient de transporter leur premier patient réanimé à l’Hôtel-Dieu de Québec, la centrale de répartition a avisé l’équipe d’un second arrêt cardio-respiratoire à proximité.
Un homme avait subi un malaise en sortant de son véhicule.
«Des policiers sont arrivés très rapidement et ont administré des manœuvres de réanimation, ce qui a permis au cœur de rester oxygéné afin que l’on puisse poursuivre avec une intervention plus approfondie», explique M. Gauthier Gaudreau.
Un défibrillateur important
C’est la stagiaire qui a eu la tâche d’administrer les chocs au patient, à l’aide d’un défibrillateur. Elle a également appliqué des manœuvres de réanimation et de ventilation. Une expérience qu’elle n’oubliera jamais.
Son maître de stage rappelle que les réanimations, en contexte préhospitalier, sont assez rares et tous les patients ne sont pas sauvés. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit ce jour-là : leur deuxième patient se porte bien et a reçu son congé de l’hôpital. Malheureusement, le premier est décédé de complications quelques heures plus tard.
Il est toutefois bien fier de la façon dont la nouvelle recrue a réagi. «Je pense que l’on vient de l’accrocher à la profession», lance-t-il.
La future ambulancière partage également ce sentiment.«Ça donne un boost. Je peux dire que j’ai accompli quelque chose. J’ai juste 20 ans, je ne suis pas encore sortie de l’école et je peux dire que j’ai réanimé deux personnes», s’enchante-t-elle.
M. Gauthier Gaudreau tient à souligner l’apport des policiers dans le processus.
«Ils ont fait une super job. Si ce n’était pas d’eux, on serait arrivés trop tard et le patient n’aurait pas eu ses chances», fait-il valoir.
Il rappelle aussi que des défibrillateurs peuvent parfois être rapidement trouvés et apportés auprès d’un patient dans le besoin. Plusieurs endroits en possèdent un, dont des pharmacies.