Les chiens ont la cote auprès des Québécois, encore plus depuis le début de la pandémie, mais des vendeurs peu scrupuleux ont flairé la bonne affaire et profitent de l’impatience des gens.
La forte demande a fait en sorte que les gens s’arrachent les chiots, faisant exploser les listes d’attente des éleveurs qui font correctement leur travail. On peut attendre jusqu’à deux ans dans certains cas, tellement les chiots sont prisés.
Flairant la bonne affaire, des vendeurs malhonnêtes importent des chiots qu’ils vendent jusqu’à 10 fois plus cher que le prix payé à l’étranger, a constaté l’équipe de «J.E» dans son émission de jeudi, baptisée «Chiens à tout prix».

Certains des animaux venus principalement d’Europe de l’Est et d’Afrique du Nord sont malades, ce qui fait en sorte qu’après avoir déboursé des milliers de dollars – comptant! – pour un bouledogue français, par exemple, on se retrouve avec une facture salée de vétérinaire pour remettre son nouveau compagnon de vie sur pied. Des gens vont alors décider de le faire euthanasier, perdant la somme colossale qu’ils ont investie dans l’acquisition.
«On a beaucoup parlé des usines à chiots où des gens achètent des chiens malades. Le nouveau phénomène, c’est celui des importateurs de chiens, qui affichent des chiots sur des pages Facebook ou dans les petites annonces. Comme les éleveurs de bonne réputation ont de longues listes d’attente et que les gens veulent des chiens rapidement dans le contexte de la pandémie, les chiots se vendent 3000 $ et même jusqu’à 5000 $», a relaté le journaliste Richard Olivier, qui mène cette enquête.

Beaucoup d'animaux venus par avion sont atteints par un parvovirus, comme on l’a vu en juin 2020 quand des dizaines de chiots arrivés d’Ukraine ont été retrouvés morts à l’aéroport international Pearson de Toronto.
«On met en garde les consommateurs qu’il y a un risque d’acheter un chien malade. On présente l’histoire d’un couple de la Montérégie qui a payé des milliers de dollars pour un chiot qui est mort deux jours après son arrivée à la maison», a relaté M. Olivier.

«J.E» confronte un de ces importateurs qui, aussitôt, prend la fuite et abonne le chiot qu’il croyait alors pouvoir vendre à M. Olivier. L’animal, pris en charge par l’organisme à but non lucratif Les Aristopattes, qui vient en aide aux chiens abandonnés, a nécessité des centaines de dollars de soins, mais a heureusement pu être sauvé.
Des vétérinaires recommandent aux gens de prendre leur temps pour choisir la bonne bête qui va se joindre à sa famille et de poser des questions précises au vendeur. On suggère de demander à voir l’animal en vidéoconférence ou de demander son carnet de vaccination, notamment.