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Le cotravail: un hybride entre le présentiel et le télétravail

Plusieurs employeurs voient beaucoup d'avantages au télétravail et proposent désormais à leurs employés de faire du «cotravail» en travaillant en partie chez eux et du bureau.

Stéphanie Tremblay, courtier en assurance de dommages, partage son temps entre la maison et le bureau depuis novembre 2019. Or, depuis un an, pandémie oblige, elle fait du télétravail.

«J'ai la chance d'avoir un contact avec la nature. Je me suis installée ici dans ma salle à manger alors je vois mes écureuils, mes oiseaux, j'ai une forêt aussi devant moi. C'est un milieu très épanouissant pour moi», a-t-elle raconté.

Son employeur, avant-gardiste, a décidé d'offrir la possibilité de faire du cotravail à ses employés il y a plus de 10 ans.

«Si les gens sont heureux à travailler, la rentabilité va de soi. Souvent, on pense que parce qu'on ne voit pas un employé travailler, bien on ne sait pas trop ce qu'il fait, s'il est efficace. Mais non. Même, on a constaté une meilleure efficacité à la maison», a expliqué Jean Bilodeau, le président de BC Assur, une entreprise du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Après la pandémie, l'entreprise compte poursuivre en cotravail: une à deux journées au bureau pour ceux qui le souhaitent, le reste à la maison.

Un des désavantages qu'a trouvé l'entreprise du travail 100 % à la maison, c'est l'isolement élevé des employés. Les quelques jours en présentiel viennent donc combler ce manque.

Justement, Martin Lajoie, nouvellement engagé chez Cain Lamarre, trouve ça difficile le télétravail. Il est pratiquement seul sur l'étage.

«Il n'y a pas beaucoup de monde, alors on a eu une permission spéciale étant donné notre arrivée. On peut donc s'installer sans toutefois connaître tout le monde ici», a-t-il détaillé.

À peine 25% des employés sont présents au bureau.

«On veut essayer d'être conciliant. Les gens nous l'ont démontré, ils ont été productifs et efficaces à la maison, alors il n'y a pas de raison de penser qu'on ne pourra pas continuer après», a affirmé le directeur régional chez Cain Lamarre, Jean-François Poirier.

Le télétravail est aussi une façon de pallier au manque de main-d'œuvre dans certains domaines. Maintenant, le lieu physique de l'employé est moins important.

«Que ce soit à Montréal, Sept-Îles, Sherbrooke, au Bas-Saint-Laurent... C'est aussi facile de communiquer avec eux que son voisin de bureau. Ils ont accès à toutes les mêmes données que moi», a-t-il ajouté.

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