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Des investisseurs rêvent d’un «Disney du Nord»

L’homme d’affaires de Québec Louis Massicotte est ouvert à l’idée que d’autres investisseurs se joignent à son fonds pour réaliser l’achat de parcs thématiques. Ses associés, Antoine et Joseph Maalouf, sont à Montréal et à Ottawa.

Photo Stevens Leblanc

L’homme d’affaires de Québec Louis Massicotte est ouvert à l’idée que d’autres investisseurs se joignent à son fonds pour réaliser l’achat de parcs thématiques. Ses associés, Antoine et Joseph Maalouf, sont à Montréal et à Ottawa.

Un groupe d’investisseurs, appuyé par un fonds new-yorkais, a déniché 200 millions de dollars pour effectuer l’acquisition « de parcs thématiques, de spas ou de villages de vacances » au Canada. Leur objectif : créer un « Disney du Nord».

« On veut créer une marque unique qui va englober plusieurs attractions touristiques à travers le Québec, mais également au Canada », a expliqué au Journal le publicitaire Louis Massicotte, qui s’est associé avec les promoteurs Antoine et Joseph Maalouf pour lancer leur « Fonds de relance post-COVID ».

Le trio dit avoir ciblé ou entamé des pourparlers avec une demi-douzaine de parcs thématiques, dont certains au Québec. Impossible toutefois de connaître le nom des sites sur leur tableau de chasse. Le groupe est ouvert aux acquisitions ou à prendre des participations dans ces entreprises.

Les promoteurs recherchent des sites qui pourraient atteindre l’ampleur de La Ronde, de Marineland ou du Parc Safari, mais aussi des installations de plus petite envergure partout au pays. Ils recherchent également des terrains où ils pourraient développer de nouveaux parcs d’attractions. 

« On veut devenir une chaîne de parcs et de villages de vacances qui peut proposer plusieurs expériences touristiques pour le tourisme local qui est maintenant très fort », avance M. Massicotte, qui a déjà été à la tête du Groupe Calypso-Valcartier, propriétaire entre autres du Village Vacances Valcartier.

Potentiel d’expansion 

Ce nouveau fonds de relance post-COVID, baptisé Fonds RPC, de 200 M$, sera dirigé par le consortium Maalouf et Massicotte. La direction, qui veut se servir de ces sommes comme mise de fonds pour des transactions, espère réaliser une première acquisition d’ici la fin de 2021. 

« On recherche des entreprises qui vendent idéalement plus de 75 000 billets par année et qui ont un potentiel d’expansion », dit M. Massicotte, coprésident du comité de sélection. Il est d’avis que la pandémie devrait entraîner des possibilités d’affaires, surtout dans le secteur du divertissement, où la majorité des compagnies ont été malmenées ces derniers mois.

Le Fonds RPC aurait déjà convenu de soutenir un projet de village de vacances au Québec. La direction promet une annonce d’ici quelques semaines. M. Massicotte n’a pas voulu dire si son organisation montrerait de l’intérêt pour des participations dans le projet de Club Med à Charlevoix.

Pour le moment, il refuse aussi de dévoiler le nom de son fonds partenaire à New York, qui aurait « des actifs de plus de 10 milliards de dollars ». Il promet de lever le voile sur son identité dès que la première transaction sera confirmée. 

M. Massicotte dit avoir aussi cogné aux portes de plusieurs organisations québécoises et canadiennes pour obtenir un soutien financier, mais en vain.

Maalouf International 

Les promoteurs Antoine et Joseph Maalouf détiennent notamment Maalouf International, qui, selon le site internet de la compagnie, a été impliquée dans plusieurs projets de parcs d’amusement et d’hôtels, entre autres, en Europe.

Au Québec, le groupe Maalouf est derrière le projet récréotouristique La Rolland, à Sainte-Adèle, qui prévoit la sortie de terre d’un parc aquatique, d’unités d’hébergement et d’espaces commerciaux. La facture pour ce chantier, qui est sur la table depuis 2015, pourrait être de plus de 200 M$.

« Il existe actuellement un contexte inédit qui place de nombreux acteurs du tourisme dans une position insoutenable sur le plan des liquidités. L’aide des gouvernements est exceptionnelle, mais parfois insuffisante. Dans de tels cas, notre fonds RPC devient une alternative », a déclaré Joseph Maalouf, coprésident du comité de sélection du Fonds de relance post-COVID . 

– Avec la collaboration d’Andrea Valeria

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