Les fusillades se multiplient dans la région de Montréal et peuvent même coûter la vie à des innocents, comme ce fut pour le cas pour Meriem Boundaoui, cette adolescente de 15 ans qui a été tuée par balle en février dernier dans l’arrondissement de Saint-Léonard.
Pour conclure sa saison ce jeudi, l’émission «J.E» revient sur la mort tragique de la jeune femme, dans le contexte où des milliers d’armes à feu illégales sont en circulation dans la région métropolitaine. L’équipe s’intéresse à la facilité avec laquelle les criminels, notamment les gangs de rue, se les procurent, ainsi qu’aux vendeurs qui opèrent en toute impunité.
Les Montréalais qui ont l’impression que les crimes liés aux armes à feu explosent ne se trompent pas. «On parle d’une hausse de 15 % en 2020 des crimes commis avec des armes à feu comparativement à l’année précédente», a rappelé l’animateur de «J.E», Félix Séguin.
Les secteurs chauds comme Montréal-Nord, Rivière-des-Prairies et Saint-Léonard retiennent l’attention pour ce qui est des crimes liés aux armes à feu. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a même mis en place récemment l’Équipe dédiée à la lutte contre le trafic d’armes (ELTA).
«Lors de cette émission, on va essayer de comprendre le chemin que prennent les armes pour aboutir dans les mains des gangs», a indiqué le journaliste d’enquête, en précisant que son collègue Denis Therriault s’est entretenu notamment avec des membres de la famille de Meriem Boundaoui.
«J.E» s’est aussi rendu sur la réserve mohawk d’Akwesasne «pour voir combien d’armes y transitent et comment c’est facile».
«On comprend enfin combien il y a d’armes en circulation autour et à Montréal, et de fort calibre, et on constate que c’est extrêmement accessible. En fait, c’est beaucoup plus accessible que l’on pense», a résumé M. Séguin, parlant de milliers d’armes et de nombreux caches pour les entreposer avant qu’elles n’aboutissent dans les mains des criminels.
«On présente cette émission dans l’optique qu’il y a deux coupables, celui qui tire et celui qui vend les armes. On n’a pas encore beaucoup entendu parler de ceux qui vendent les armes», a conclu M. Séguin, disant qu’il n’a jamais reçu autant d’appels touchant à des coups de feu entendu dans la métropole.