Avec 3351 décès en six mois, la crise de surdoses d’opioïdes a empiré en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19 qui a compliqué notamment l’accès aux services de soutien social et sanitaire.
Selon les données nationales publiées mercredi, entre avril et septembre 2020, quelque 3351 personnes sont décédées d’une surdose associée aux opioïdes, dont la plus grande partie (1705) durant la période estivale (juillet à septembre).
Le taux de mortalité trimestriel enregistré l’été dernier représente le plus grand nombre de décès depuis 2016, selon les statistiques de l’Agence de la santé publique du Canada.
La majorité des cas ont été enregistrés en Colombie-Britannique, qui a connu un onzième mois consécutif en février avec plus de 100 morts par surdose.
Au cours de la même période, les services d’urgence ont répondu à plus de 8590 surdoses, détaille le Comité consultatif spécial sur l’épidémie de surdoses d’opioïdes.
La moitié des décès survenus entre avril et juillet 2020 est causée par un stimulant, selon les données sur les méfaits liés aux opioïdes et aux stimulants dévoilées par l'Agence de la santé publique du Canada.
Les surdoses peuvent également entraîner des dommages aux consommateurs. «De nouvelles analyses indiquent que plus de 4 % des cas d'hospitalisations liées aux surdoses d'opioïdes ont entraîné des lésions cérébrales attribuées à un manque d'oxygène», ont indiqué les coprésidentes du comité.
Selon les projections des autorités sanitaires, le nombre de décès liés aux opioïdes pourrait rester élevé au cours des prochains mois, voire dépasser les niveaux observés auparavant.
«Nous devons continuer d'appuyer les solutions qui aident les personnes qui consomment des substances ou qui ont une dépendance pendant la COVID-19 et au-delà», ont-elles ajouté.