Près de 49 000 enseignants syndiqués représentés par la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) déclencheront une grève générale illimitée dès le 31 mai, «si aucune avancée significative n’est constatée aux tables de négociation».
Les neuf syndicats affiliés à la FAE ont choisi ce moyen de pression en réunion, jeudi matin.
«La grève générale illimitée est un moyen de pression de dernier recours qui vise à répondre à l’attitude contreproductive qu’affiche le gouvernement aux tables de négociation. En effet, nous négocions depuis maintenant plus de 18 mois et, de surcroit, en pleine crise sanitaire à la demande du Secrétariat du Conseil du trésor. En votant en faveur d’un tel moyen de pression, les profs envoient un message clair au premier ministre François Legault et ce dernier devra donc poser d’importants gestes pour améliorer leurs conditions de travail et d’exercice», a affirmé Sylvain Mallette, président de la FAE, par communiqué.
Le syndicat soutient que les salaires touchés par les enseignants sont plus bas qu’ailleurs au pays. Il estime aussi que le gouvernement du Québec et les administrations scolaires ont privé de nombreux élèves de services spécialisés auxquels ils ont droit, ce qui a entrainé un surplus de travail pour les enseignants.
«Le gouvernement dispose de 67 jours pour en arriver à une entente satisfaisante avec nous et il lui appartient d’agir de manière à éviter la tenue d’une grève générale illimitée. Les profs sont déterminés à se faire respecter», a précisé M. Mallette.