Le nombre de dossiers ouvert pour pornographie juvénile a littéralement explosé à Longueuil au cours des dernières années, alors que les Québécois passent plus de temps que jamais sur internet.
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Le phénomène est en forte progression sur le territoire du Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL), a pu constater une équipe de TVA Nouvelles alors qu'elle suivait une intervention du SPAL pour pornographie juvénile l'hiver dernier.
Entre 2018 et 2020, le corps de police a noté une augmentation de plus de 500% du nombre de dossiers ouverts en matière de pornographie juvénile.
Plus précisément, le SPAL a traité 12 dossiers du genre en 2018. L'année suivante, ce chiffre a grimpé à 63, pour atteindre 74 cas en 2020.
«C'est sûr qu'il y a une constante augmentation», a noté la lieutenante-détective Annie Morissette du SPAL.
Loin de s'estomper, le phénomène semble vouloir prendre plus d'ampleur que jamais alors que le SPAL a déjà ouvert une vingtaine de dossiers depuis le début de 2021.
Le profil des suspects a aussi évolué au fil des ans. «Dans le temps, on disait que les gens qui regardaient de la pornographie juvénile, c'était des gens plus âgés, mais maintenant, c'est monsieur, madame Tout-le-Monde – c'est surtout des hommes, on va se le dire», a évoqué la lieutenante-détective Morissette en soulignant que des hommes dans la vingtaine, la trentaine ou la quarantaine sont parfois épinglés.
D'ailleurs, l'intervention suivie par TVA Nouvelles avait permis l'arrestation d'un homme d'environ 35 ans.
Ces données troublantes préoccupent les enquêteurs qui souhaitent sensibiliser la population vis-à-vis des réseaux sociaux.
«Nos jeunes de 10, 12 ans qui s'en vont sur Facebook, sur Snapchat, ce sont des plateformes idéales pour que les deux [le prédateur et la victime] se rencontrent», a fait valoir la détective en appelant les parents à la vigilance.
- Avec les infos d'Andy St-André, TVA Nouvelles