En zone orange, les élèves du secondaire ont entamé leur deuxième semaine en présentiel à temps complet. Un retour qui s’est fait sous la menace des variants qui ont presque triplé en Mauricie et au Centre-du-Québec depuis une semaine.
À l’école secondaire Les Pionniers de Trois-Rivières, on accueille maintenant quotidiennement 1735 élèves et 180 membres du personnel. Pour le directeur de l’établissement, Jonathan Bradley, imposer la distance physique est un défi de tous les instants. «Nous ça fait en sorte qu’une journée il pouvait y avoir 600 élèves de moins : ça paraît beaucoup» a-t-il indiqué.
Pour lui, de toutes les mesures qu’on a pu mettre en place, le port du masque en tout temps, imposé au retour du congé des Fêtes, semble être celle qui a permis le retour en présentiel.
«Aucun de nos élèves n’a été déclaré positif à la COVID-19, contrairement à avant le congé des fêtes où chaque jour on avait des élèves en confinement, des élèves déclarés positifs, des membres du personnel. On voit une grande différence» a-t-il ajouté.
Un retour qui était très attendu, notamment en cinquième secondaire. « C’est vraiment difficile de suivre les cours, de me concentrer, et l’écran dans mon visage ça me faisait mal aux yeux, j’avais la tête qui tourne» a avoué une étudiante, Phamkhanhchi Lai. Un propos appuyé par sa collègue Simone Duhamel.
«En classe au moins il y a plus d’interactions avec les professeurs. C’est plus facile de se concentrer et de mieux apprendre.» Pour une autre étudiante, Danaë Gagnon, c’est aussi l’occasion de garder un meilleur souvenir de la dernière année du secondaire. «Je suis vraiment contente d’être de retour. Si c’est jusqu’à la fin de l’année, ça va nous permettre de faire nos derniers souvenirs au secondaire», a-t-elle mentionné.
Il faut dire que la dernière année a été ponctuée de hauts et de bas. Et ce n’est pas terminé : ils ont à peine eu le temps de se réjouir du retour en classe que la menace des variants est arrivée. «J’avoue que ça m’inquiète un peu», a souligné Phamkhanhchi Lai. «C’est comme une petite cloche d’alerte. La vague est moins pire, mais il y a le variant. On doit toujours rester en alerte.»