L’idée d’un passeport vaccinal pour accéder à certaines activités, proposée récemment par le ministre de la Santé, a reçu un avis favorable de la part d’un comité de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
Le Comité d’éthique de santé publique conclut dans un rapport rendu public jeudi que le passeport vaccinal est «justifiable en tant que mesure complémentaire et temporaire permettant un retour plus rapide à la vie normale en attendant l’atteinte de l’immunité collective».
Toutefois, «ses bénéfices ne sont que légèrement plus importants que ses inconvénients», précise le groupe d’experts.
En conséquence, le comité «n’émet pas de recommandation, outre celle de conclure que le PI pourrait faire partie des outils dont disposent les autorités pour poursuivre le déconfinement».
Un tel passeport prouvant qu’une personne a été vaccinée s’appliquerait mieux dans les domaines du voyage et du loisir, mais les experts de l’INSPQ n’ont pas été en mesure de se prononcer sur la possibilité de l’appliquer au travail.
«La réserve principale, pour le travail, c'est évidemment que l'exigence du passeport immunitaire pour accéder à un emploi ou pour retourner à son emploi ou pour occuper certain poste équivaudrait à l'obligation de se faire vacciner», a expliqué Bruno Leclerc, président du Comité d’éthique de santé publique, en entrevue à TVA Nouvelles.
Projet à l’étude
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a causé la surprise, fin février, en se disant ouvert à un passeport qui permettrait aux gens vaccinés d’accéder à certains événements.
Au cabinet du ministre, on confirme que l’idée est toujours à l’étude. «Nous prenons acte de l’avis émis par le comité d’éthique de l’INSPQ, qui mérite d’être évalué plus en profondeur. Nous avons demandé à la Santé publique de prendre position sur cet avis. Nous nous fierons à leur recommandation une fois émise, en temps et lieu», affirme son attachée de presse, dans une déclaration écrite.
«Déjà, soulignons que le Québec est bien outillé avec le registre de vaccination. Le ministre Christian Dubé a indiqué à maintes reprises son intention d’opérer une transformation numérique de la preuve de vaccination, tout simplement. Les travaux se poursuivent en ce sens», ajoute-t-elle.
– Avec Alain Laforest, TVA Nouvelles