Le maire de Québec n’en peut plus d’attendre dans le dossier du tramway. «Qu’on en finisse au plus sacrant. Je suis tanné!» a lancé Régis Labeaume, jeudi.
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En marge d’un point de presse virtuel, M. Labeaume est resté muet sur ce qui ferait obstacle à l’adoption du décret ministériel préalable au lancement de l’appel de propositions, mais n’a pas caché son exaspération.
«Écoutez, pour le bien du dossier, je vais vous dire que tout le monde travaille fort. On discute, alors j’espèce que ce dossier-là aura une issue heureuse le plus rapidement possible», a d’abord dit le maire.

Photo Stevens LeBlanc
«Ce qui m’importe, actuellement, c’est qu’on travaille fort et qu’on en finisse au plus sacrant. Je suis tanné!», a-t-il reconnu candidement.
Une surprise
Le premier magistrat avait révélé mercredi avoir eu «une surprise dans les derniers jours» qu’il ne trouvait «pas drôle», et que «quelque chose accroche».
Il avait cependant soutenu qu’il ne «pense pas» que cela remette en cause l’entente de principe conclue il y a deux semaines avec le premier ministre François Legault.
À savoir s’il a perdu tout espoir de recevoir le feu vert du conseil des ministres la semaine prochaine, «je ne peux rien vous garantir. J’espère que vous réalisez comment je suis un monument de patience», a répondu le maire, jeudi.
L’organisme Accès transports viables, qui appuie depuis le début le réseau structurant de Québec, s’explique mal d’où vient cet apparent écueil.
«[Ce n’est pas de la] déception, mais de l’impatience. On commence à être tanné d’attendre. Pour nous, le projet est supposé de se faire, si le premier ministre a apposé son sceau», a affirmé Etienne Grandmont, directeur général.
Il rappelle que selon un récent rapport du vérificateur général, chaque année de retard dans le projet de tramway risque d’engendrer des coûts supplémentaires de 100 millions de dollars.
«Si un consortium décide de ne plus participer pour une raison ou pour une autre, c’est moins de compétitivité entre les consortiums», plaide aussi M. Grandmont.
«Spécial»
Dans le milieu des affaires, le président de la Corporation des parcs industriels du Québec, Pierre Dolbec, a lui aussi répété son empressement. Il souligne que la vice-première ministre, Geneviève Guilbault, a parlé d’un dossier «réglé», à propos du tramway, le 19 mars à l’Assemblée nationale.
«Ça fait le numéro un (François Legault) et le numéro deux (Geneviève Guilbault) qui sortent positivement. C’est un peu surprenant et c’est un peu spécial, effectivement, qu’on soit au stade où on est rendu-là et que ça n’avance pas plus que ça», a déclaré M. Dolbec.