Certains variants semblent plus résistants aux vaccins contre la COVID-19, comme ceux de l’Afrique du Sud et du Brésil, une situation qui est alors suivie de près par les experts en santé québécois.
• À lire aussi: Un premier cas de variant détecté au Bas-Saint-Laurent
• À lire aussi: Variants dévastateurs dans la mire
• À lire aussi: Voici les quatre variants sous étroite surveillance au Québec
« Des variants, il y en a de toutes sortes. C’est une des propriétés des virus de muter », explique Alain Lamarre, professeur-chercheur en immunologie et virologie à l’Institut national de la recherche scientifique.
« Ce que l’on craint en ce moment c’est des variants qui pourraient être résistants aux vaccins, mais ça ne semble pas être le cas », affirme le scientifique.
M. Lamarre explique que les vaccins actuels semblent être efficaces contre le variant britannique. Toutefois, les variants provenant de l’Afrique du Sud et du Brésil sont moins bien neutralisés par le vaccin, mais le sont assez pour être neutralisés.
En ce qui concerne le nouveau variant de l’Arizona, Alain Lamarre ne croit pas qu’il soit particulièrement contagieux.
« De toute manière, les méthodes pour s’en protéger sont les mêmes », souligne, en énumérant le port du masque, le maintien d’une distance de deux mètres entre les individus et le lavage fréquent des mains.
« Plus agressif »
« Je pense qu’il faut être plus agressif quand on parle de variant en termes de suivi », avance le professeur et chercheur. Pour lui, cela veut dire d’aller se faire tester rapidement pour éviter les éclosions et faire le traçage des contacts de manière efficace.
En parlant des mesures de protection, Alain Lamarre estime qu’il faut s’en tenir à des mesures que les gens vont respecter.
« Aller trop loin dans l’autre sens, ça va juste être contreproductif », a-t-il expliqué. « Les mesures actuelles sont adéquates, il suffit de les respecter. »
Les variants s’attaquent aussi de manière plus féroce aux enfants, qui sont devenus des vecteurs importants de transmission, estime Alain Lamarre.
« On note plus d’infections aussi au niveau des jeunes adultes qui ont plus de contacts sociaux », précise le spécialiste.
