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Déplacements interdits vers les zones jaunes

Les déplacements des zones oranges et rouges vers les zones jaunes seront interdits dès jeudi, a annoncé le gouvernement provincial.

Cette mesure, qui est passée un peu sous le radar puisqu’elle n’a pas été abordée lors de la conférence de presse du premier ministre François Legault, a fait réagir dans l'Est-du-Québec.

Dès le 8 avril, il sera interdit de se rendre dans les régions au palier jaune, soit la Gaspésie−Îles-de-la-Madeleine, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec, si on demeure dans une zone rouge ou orange. Les personnes qui résident dans une zone jaune peuvent se rendre dans une zone rouge ou orange, mais il est tout de même déconseillé de le faire.

Seuls les déplacements essentiels pour le travail, les études, le transport de marchandise, les rendez-vous médicaux et les gardes partagées sont acceptés.

Le cabinet de la ministre de la Sécurité publique a confirmé que les policiers effectueront des contrôles dans le cadre de leurs opérations normales et que les récalcitrants s’exposent légalement à une contravention.

Le préfet de la Haute-Gaspésie, Allen Cormier, n’est pas satisfait de comment l’information a été divulguée. «Je ne donnerais pas une étoile pour l’exercice de communications au gouvernement du Québec», a-t-il affirmé en entrevue avec TVA Nouvelles.

Il ne comprend pas aussi pourquoi cette mesure, qui a de réelles répercussions dans sa région, n’a pas été abordée pendant la conférence de presse.

«On apprend à la toute dernière seconde qu’il y aura une modification, mais on ne donne aucun détail», a-t-il poursuivi.

«Ça devient extrêmement difficile de bien répondre à nos citoyens», a expliqué le préfet.

La demande de cette mesure additionnelle provient des directions de la santé publique des régions au palier jaune. Selon le Dr Yv Bonnier-Viger, le directeur de la santé publique de la Gaspésie-les-Îles-de-la-Madeleine l’idée est de limiter les déplacements et ainsi limiter le risque d’introduire le virus, surtout des variants.

«Les cas qu’on a eu dernièrement sont tous des cas qui ont été infectés à l’extérieur de notre région et on sait par les sondages que les deux tiers des personnes répondent positivement lorsqu’on leur donne des règles claires.»

Selon Dr Bonnier-Viger, même si les policiers ne vont pas contrôler les allers et venues sur les territoires, une bonne partie de la population suivra l’interdiction.

«Le fait d’interdire, on sait déjà que ça va réduire notre trafic des deux tiers», a-t-il ajouté.

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