Serge Savard n’a jamais caché le fond de sa pensée. Surtout pas lorsqu’il est question du Canadien. Maintes fois, l’organisation lui «a mis le feu au derrière» depuis des années.
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Au rythme où le Canadien accumule les gaffes et les faux pas, surtout depuis quelques saisons, celui qui a passé 33 ans de sa vie au sein de la formation, y remportant au total 10 fois la coupe Stanley, a quasi tourné sa langue sept fois avant de parler.
Pas impressionné
Au menu de la discussion, ce renvoi de l’entraîneur des gardiens au début de mars, Stephane Waite, en plein match.
«Je ne suis pas au fait du dossier, mais je ne suis pas du tout impressionné. Ça fait amateur, laisse tomber l’ancien DG de 1983 à 1995, les jambes croisées, en réfléchissant. Quand on congédie quelqu’un, il faut lui donner des raisons.
«Quand j’ai congédié mes entraîneurs ou échangé des joueurs, je me faisais un devoir de l’expliquer au coach ou d’appeler le joueur pour lui annoncer et lui souhaiter bonne chance», a-t-il ajouté.
Le Sénateur en a ajouté une couche. Il voit mal comment Marc Bergevin pourrait être nommé directeur général de l’année avec son mouvement de personnel, tant derrière le banc que sur la glace.
«Il va chercher des joueurs qui sont agents libres ou fait signer des gars que les autres équipes ne veulent plus. C’est sans compter ses repêchages et le peu de Québécois dans l’organisation.»
Pour soutenir son point, M. Savard a encerclé les performances du club-école, le Rocket (anciennement les IceCaps), depuis de nombreuses années. Sa dernière présence en séries éliminatoires de la coupe Calder remontait au printemps 2017.
Guy Lafleur
Le dossier de Guy Lafleur fut un autre sujet qui lui a donné des ulcères. On se souvient que lors d’une campagne de financement du CHUM, le «Démon blond» n’avait pu enfiler l’uniforme du Canadien dans une publicité.
«C’est tellement niaiseux. C’est écœurant faire des choses comme ça à un gars qui fut le meilleur joueur de la ligue pendant des années alors que c’est pour une collecte de fonds pour un hôpital. Ça me met le feu au derrière», s’est exclamé l’homme impliqué dans la Fondation du CHUM.
«Dans la nouvelle campagne, on n’a rien demandé. De toute façon, avant même de poser une question, c’est toujours "non" avant d’être "oui".»
Il serait surprenant de voir le Sénateur partager un quatuor avec Marc Bergevin, Geoff Molson ou Paul Wilson sur les allées cet été...