Alors que la North American Lithium, l’une des plus importantes mines de lithium en Amérique, est en faillite, des joueurs québécois se lèvent pour éviter qu'elle passe aux mains d’intérêts étrangers.
Plusieurs groupes d’investisseurs étrangers chinois, australiens et américains souhaitent acheter la mine située à La Corne, en Abitibi, à proximité de la Ville d'Amos.
Parmi les joueurs locaux intéressés, il y a Benoit La Salle, le président-directeur général de SRG Mining, qui craint qu’elle soit rachetée par des étrangers.
«Mondialement, il y a une course vers les minéraux stratégiques. (...) même le gouvernement fédéral a reconnu qu’il y avait une valeur stratégique à certains minéraux. Le lithium est en haut de la liste», dit-il.
Pour M. La Salle, il est primordial que la mine demeure un intérêt national. D’autant que Nemaska Lithium, une autre grosse mine québécoise, a été vendue à des intérêts étrangers.
«Dans quelques années, ce sera très important de contrôler la chaîne d’approvisionnement. (...) Alors Lion n’aura pas de batterie s’il ne contrôle pas le minerai au départ parce que les Chinois vont en avoir besoin, les Européens vont en avoir besoin», indique Benoit La Salle.
Ce dernier cite même en exemple le patron de Tesla, Elon Musk, qui devra réduire sa cadence de production s’il ne peut se procurer la matière première.
Avec des partenaires du Québec, Benoit La Salla a établi un plan pour faire vivre la North American Lithium.
«On veut faire le minage, on veut faire la première transformation et la deuxième transformation dans un produit fini qu’on va pouvoir à ce moment-là vendre aux sociétés de batterie», explique-t-il.