Bien qu’elle juge que la campagne vaccination va «plutôt bien» au Québec, avec 25% de la population désormais immunisée, l’épidémiologiste Nimâ Machouf juge qu’il faut l’accélérer en vaccinant ceux qui propagent le virus, la population active.
• À lire aussi: EN DIRECT | Les derniers développements sur le coronavirus
• À lire aussi: Un record: près de 75 000 administrées jeudi au Québec
• À lire aussi: Plus de 12 000 cas par jour : des projetions qui inquiètent en Ontario
C’est ce qu’elle a expliqué en entrevue avec Mario Dumont, vendredi matin.
«Il faut élargir les tranches d’âge, c’est par ça qu’il faudrait passer», considère l’experte en ajoutant qu’une bonne partie des personnes vulnérables est maintenant protégée.
Si le ministre de la Santé Chrisitian Dubé, alors qu’il était de passage en Beauce jeudi, a fait savoir que la vaccination pour la population générale devrait début à la fin du mois de mai, pour Nimâ Machouf, c’est trop long.
«Les vaccinateurs sont à courir dans les rues pour trouver des personnes prenantes! À mon avis le gouvernement devrait ouvrir plus vite [...] Pour freiner cette chaîne de transmission, ce sont ces personnes qu’il faudrait vacciner le plus vite possible», plaide-t-elle.
Si le vaccin AstraZeneca ne semble pas très populaire partout au Québec, Mme Machouf croit qu’il faut mettre encore plus d’énergie dans l’explication et la sensibilisation autour de ce produit, qui, assure-t-elle est sécuritaire, mais non recommandé pour les personnes de moins de 55 ans.
Écoutez l’entrevue de Dre Marie-France Raynault, cheffe du Département de médecine sociale et préventive du CHUM
Elle dit également comprendre l’inquiétude des personnes souffrants de maladies plus à risque face à la COVID-19.
«C’est très difficile cette situation, parce que tout le monde voudrait être vacciné, mais on ne peut pas vacciner tout le monde en même temps. On a quand même sécurisé certaines personnes. Il faudrait peut-être s’attarder à ceux qui propagent le plus le virus, ceux-là ne sont les personnes qui sont isolées chez elles. C’est ceux qui vont au travail, ceux qui vont à l’école, ceux qui sont en contact avec les autres. Ce sont ces personnes-là qui faudrait favoriser le plus vite possible», dit-elle convaincu.