La pandémie et les conditions de travail difficiles dans le milieu de l'éducation ne découragent pas les étudiants à se tourner vers la profession d'enseignant.
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TVA Nouvelles a compilé les chiffres sur le nombre de nouveaux étudiants inscrits dans des programmes en enseignement de différentes universités lors de l'inscription, l'automne dernier. Les données suivantes permettent de comparer les inscriptions en 2019 à celles compilées en 2020.

À l'automne 2020, l'Université du Québec à Montréal a reçu 124 inscriptions additionnelles, en comparaison avec la même période en 2019. Le vice-doyen aux études de la Faculté des sciences de l'éducation, Henri Boudreault, explique cette hausse par la mise en place d'un programme d'études à temps partiel.
«Les gens qui sont déjà dans des professions et qui aspiraient à devenir enseignant, mais qui ne pouvaient abandonner leur travail pour aller aux études, le fait de leur d'offrir un baccalauréat à temps partiel, ça ouvre une nouvelle opportunité.»
Le 1er avril dernier, la Fédération des syndicats de l'enseignement, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ) annonçaient un mouvement de grève pour les enseignants. Un premier débrayage nocturne a eu lieu le 14 avril et une autre journée de grève est également prévue le 27 avril.
Des dizaines de milliers d'enseignants du Québec sont sans contrat de travail depuis plus d’un an. Ils réclament, entre autres, des ajouts de services et de meilleurs salaires.
Malgré les conditions difficiles, des enseignants comme Nicolas Monette n'ont pas hésité à choisir cette profession.
«Au début, j'avais peur de la lourdeur de la tâche. On me disait tout le temps qu'on devait travailler le soir (...), mais j'en suis venu à l'évidence que c'était vraiment un emploi qui me tentait. Le travail avec les enfants, mais aussi le caractère non répétitif de la tâche me plaisait vraiment», a dit M. Monette, qui enseigne au primaire.