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Des chiens importés affectés par un parasite

Incapables de trouver leur compagnon ici depuis le début de la pandémie de COVID-19, certaines personnes se tournent vers l'international pour obtenir le chien qu'elles désirent, tout en ignorant que ces animaux sont parfois porteurs de maladies particulières.

Alors que les chercheurs de l’école vétérinaire de l'Université de Montréal ont trouvé un parasite très dangereux chez une demi-douzaine de chiens fort probablement importés, la leishmaniose, les experts sonnent l’alarme.

«C'est une maladie qui va causer des ulcères un peu partout sur la surface de l'animal, donc il va avoir des blessures qui vont s'ouvrir, surtout au niveau de la jonction des muqueuses, au niveau de la bouche et aussi des pattes», explique Christopher Fernandez Prada du laboratoire de parasitologie.

La leishmaniose est transmise aux chiens par des moustiques dans les pays chauds et autour de la Méditerranée. Et le parasite peut également rendre les humains malades, ce qui en fait la deuxième maladie parasitaire la plus mortelle après le paludisme.

Par contre, il faut une morsure ou des circonstances rares pour que le chien transmette la leishmaniose à l'humain.

«Si [la lésion] est suintante et que par un très grand hasard, on se coupe et on se met la main dessus, là, on pourrait peut-être l'attraper», indique Martin Olivier, professeur à l’Université McGill.

Bien qu’inefficaces, les traitements coûteront de 3000 à 6000$ au propriétaire s'il veut le garder en vie.

Une vétérinaire spécialiste de la reproduction s'inquiète aussi de voir des éleveurs vendre des chiots issus de semences infectées ou de couples reproducteurs malades. La brucellose, par exemple, une maladie vénérienne éradiquée, est de retour au pays.

«On a des premiers cas dans Montréal-Ouest», note Angelika Stock

Mais ce qui inquiète encore davantage les experts, c'est que des insectes piqueurs deviennent compétents, c'est-à-dire qu'ils piquent d'abord des animaux malades de leishmaniose ici pour ensuite piquer à nouveau un être humain et le contaminer.

«Nous, on veut vraiment empêcher d'avoir un pool de ce parasite ici au Canada, pour éviter qu'éventuellement, un autre insecte puisse transmettre la maladie», mentionne Christopher Fernandez Prada.

Pour y arriver, les chercheurs demandent des tests rapides dès l'entrée des chiens au pays. Ces tests existent déjà ailleurs dans le monde, mais ne sont pas encore approuvés au Canada.

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