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Trudeau s’engage à réduire les GES entre 40% et 45%

Le Canada va réduire de 40 à 45% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport au niveau de 2005, au lieu de 30% précédemment, a annoncé jeudi le premier ministre Justin Trudeau au sommet sur le climat organisé par les États-Unis.

«Nous devons agir maintenant. Car il n'y a pas de vaccin contre une planète polluée», a déclaré M. Trudeau lors de ce sommet virtuel réunissant une quarantaine de dirigeants des principaux émetteurs de gaz à effet de serre (GES) de la planète.

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«Notre priorité continue d'être notre lutte contre la Covid-19» mais «on doit aussi écouter la science climatique qui nous dit qu'on fait face à une menace existentielle», a-t-il ajouté.

Le chef du gouvernement s'est engagé à inscrire le nouvel objectif du Canada dans une loi, en réitérant son but d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.

Lundi, en déposant son budget, le Canada avait déjà révisé à la hausse son objectif de réduction des GES dans le cadre de l'accord de Paris, le fixant à 36% d'ici 2030 par rapport à 2005.

Écoutez le journaliste Alexandre Dubé avec Benoit Dutrizac sur QUB Radio: 

M. Trudeau a rappelé que pour parvenir à cet objectif, son pays a notamment adopté une taxe sur le carbone parmi les plus strictes au monde, qui doit passer de 50 dollars par tonne de dioxyde de carbone (le principal gaz à effet de serre) en 2022 à 170 dollars d'ici 2030.

«Si les principales économies (...) suivaient l'exemple du Canada, adoptaient un prix croissant pour la pollution et s'engageaient à éliminer progressivement les centrales au charbon, nous accélérerions notre parcours mondial vers un avenir carboneutre sûr et prospère», a-t-il assuré.

«Je sais très bien que ce n'est pas facile», a-t-il cependant reconnu en soulignant aussi que le Canada, quatrième producteur de pétrole de la planète, «produit et exporte de l'énergie».

Mais «l'ambition climatique et l'ambition économique vont de pair», selon lui.

Clef de voûte de la politique climatique canadienne, la taxe carbone s'applique depuis 2019 à un large éventail de sources d'émissions de gaz à effet de serre, pour financer la transition écologique.

Elle est répercutée sur le prix du carburant et appliquée dans quatre des dix provinces canadiennes qui n'ont pas pris de mesures jugées compatibles avec le plan du gouvernement central.

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