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Le combat pour le contrôle du lithium québécois bien loin d’être gagné

Photo d'archives, Agence QMI

Les séances d’études des crédits des deux prochains jours risquent de ramener le développement de l’industrie du lithium au Québec à l’avant-scène de l’actualité.

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Le rachat des actifs de North American Lithium (NAL), sous la protection des tribunaux depuis 2019, continue de susciter bien des questions alors qu’au moins cinq groupes d’investisseurs attendent toujours une décision finale de Québec dans le dossier.

Le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon et le PDG d’Investissement Québec (IQ), Guy LeBlanc, y sont intimement impliqués à titre de créanciers garantis. De fait, l’arrêt des activités de la chinoise a placé Investissement Québec devant un manque à gagner d’au-delà de 100 millions de dollars, ou plus de la moitié des dettes de NAL.

Une solution australienne ?

Or, alors que le gouvernement du Québec insiste depuis des mois sur l’importance de reprendre le contrôle de nos ressources, on s’inquiète de plus en plus d’informations voulant que la mine de La Corne, en Abitibi, soit cédée à des intérêts australiens. 

Mené par Sayona Mining, avec Piedmont Lithium, ce projet australien prévoit que le spodumène, tiré de l’exploitation de la mine québécoise, soit exporté en Caroline du Nord pour y être transformé en hydroxyde de lithium.

« Un tel scénario irait à l’encontre de tous les intérêts du Québec dans ce dossier », estime Richard Quesnel, ex-président et chef de la direction de Consolidated Thompson, à l’origine du développement minier du lac Bloom, près de Fermont.

Comme Robert Bourassa

Associé SRG Mining, l’une des deux seules propositions québécoises sur la table, Richard Quesnel n’attend qu’un signe de Québec pour s’impliquer personnellement dans la relance de NAL et une usine de deuxième transformation.

« La filière du lithium est si importante pour notre avenir collectif que François Legault a une occasion en or de passer à l’histoire, dit-il. Au même titre que l’a fait Robert Bourassa avec les projets hydroélectriques de la Baie-James. » 

L’avenir de Nemaska Lithium, rachetée par le gouvernement du Québec l’an dernier avec Pallinghurst, risque aussi de susciter des questions. Qualifiée encore la semaine dernière de « fiasco financier » par Fitzgibbon, on attend toujours d’en savoir plus sur la relance des activités de Nemaska et le lieu d’implantation de sa future usine. 

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