Le temps d'une journée, restaurants et bars montréalais ont fait semblant de revenir à une vie normale, question de renouer avec leur clientèle.
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Pour ce faire, une journée portes ouvertes pour se réimprégner des lieux, se souvenir et se donner de l'espoir a été organisée.
«On fait pas que servir des plats ici. On reçoit des gens chez nous. Donc, c'est quelque chose qui nous manque, c'est quelque chose qui fait partie de notre vie, et on a très, très hâte de pouvoir au moins rouvrir partiellement, je vous dirais», raconte Martin Labelle, sommelier à la brasserie Chez Alexandre.
Une centaine d'établissements ont participé aux retrouvailles alors que la situation est encore plus difficile pour les bars.
Au bar Soubois, on a l’habitude d'enchaîner les DJ internationaux dans une foule de plus de 400 personnes. Mais il faudra continuer à patienter encore un peu.
«On a vraiment hâte que tout ça revienne, d'avoir cette énergie, de voir le monde s'amuser, d'avoir les DJ qui jouent. On est confiants que ça va revenir un moment donné», mentionne Ali Ma, propriétaire de l’endroit.
Plus tôt cette semaine, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a proposé de rouvrir les terrasses à partir du 1er juin, mais pour certains propriétaires, ce n'est pas suffisant.
«Je pense aux autres, à mes autres collègues qui, eux, vont souffrir parce qu'ils ne peuvent pas avoir de terrasses!» dit Alain Creton, l’organisateur de la journée portes ouvertes et propriétaire de Chez Alexandre.
M. Creton plaide pour que les restaurants puissent rouvrir dans des conditions similaires à celles de l’été dernier.
Et si les temps ne sont pas déjà assez difficiles pour les restaurateurs, ils sont confrontés à un manque criant de main-d’œuvre. Et sans date de réouverture officielle, garder le personnel reste un défi important.
«Il y en a plusieurs qui ont quitté pour une autre sorte de travail. Ils ont quitté ce domaine complètement. Et tous les barmans, les services, cuisiniers... peut-être que la moitié va revenir», estime Jan Wilson, directrice générale du Winston Churchill.
N'empêche, les restaurateurs et les propriétaires de bar misent sur un déconfinement graduel, basé sur le modèle de la Saskatchewan, afin de relancer leurs activités.