Bien qu’ils aient joint leur voix pour critiquer la gestion forestière de la Coalition avenir Québec (CAQ), les partis d’opposition ne sont pas exclus de toute critique, croit l’Action boréale.
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Dans une déclaration publiée dimanche, l’organisme à but non lucratif a réagi à la sortie de la cheffe libérale Dominique Anglade, de la co-cheffe de Québec solidaire, Manon Massé, et du chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, qui ont dénoncé de façon unanime, vendredi, aux assises annuelles de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), le laissez-faire du gouvernement en matière de foresterie.
Les trois chefs politiques ont dit regretter que l’industrie du bois soit laissée à elle-même. Les forestières ont trop de pouvoir, croit Mme Massé, qui estime que la matière première devrait être utilisée au Québec plutôt que d’être envoyée en Europe.
Or, selon l’Action boréale, qui est basée en Abitibi-Témiscamingue et qui lutte pour la préservation des forêts québécoises depuis 2000, le bon-vouloir des partis d’opposition doit être remis dans son contexte.
«La sincérité de leur déclaration nous apparaît quelque peu douteuse compte tenu du fait que la CAQ ne fait que perpétuer un déplorable régime forestier maintenu à bout de bras par les gouvernements autant libéraux que péquistes», ont indiqué les dirigeants de l’Action boréale.
«Ceux-ci ont toujours été aussi “unanimes” à traiter la forêt publique sans considération pour sa biodiversité et ses services écologiques, accédant assidûment aux demandes de l’industrie extractive», a-t-il été aussi déploré.
Dans son court texte de réaction, l’Action boréale a cité en exemple le documentaire «l’Erreur boréale», de Richard Desjardins et Robert Monderie, qui lançait en 1999 un signal d’alarme quant au traitement des forêts de la Belle Province.
Selon l’organisme, dont M. Desjardins est le vice-président, il commence à être trop tard et la montée aux barricades des partis d’opposition ne se fait qu’en raison des élections à venir.
«Sans doute que la tenue prochaine d’élections aura incité les politiciens à renifler l’opinion publique de leurs comtés respectifs pour se rendre compte que la maltraitance de la forêt est devenue un enjeu important», a écrit l’Action boréale.