Malgré la pandémie de COVID-19, 50 des plus grandes entreprises canadiennes sont parvenues à réaliser des profits records en 2020.
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Certaines des compagnies ont pu profiter du soutien de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) pour faire face aux répercussions de la crise sanitaire, mais aussi de taux d’imposition effectifs inférieurs et de paradis fiscaux, a indiqué l’économiste D.T. Cochrane dans une étude de l’organisation Canadiens pour une fiscalité équitable.
«Nos gouvernements ont assumé des déficits records pour assurer la santé et la sécurité financière des Canadiennes et Canadiens pendant la pandémie», a expliqué par voie de communiqué M. Cochrane.
Sur ces entreprises, 37 ont bénéficié du taux d’imposition effectif inférieur, quand 34 ont répertorié au moins une de leurs filiales identifiées dans un paradis fiscal. Seulement sept d’entre elles ont cependant reçu de l’aide financière d’Ottawa.
«Nous devons maintenant relever le défi de payer les coûts passés et actuels de la pandémie, ainsi que la crise climatique. Il est très problématique que des dizaines de plus grandes sociétés canadiennes aient pu améliorer leurs résultats et ont pu envoyer plus d’argent à leurs actionnaires, tout en réduisant d’une manière ou d’une autre leurs factures d’impôts», a ajouté l’économiste.
La compagnie d’assurances Manulife et la société de pipelines TC Energy se retrouvent en tête de ce palmarès des entreprises avec une augmentation de 50 % de leurs profits, suivies de près par l’entreprise québécoise Couche-Tard.
«Nous avons besoin d’une plus grande transparence et d’une plus grande responsabilité de la part de ces entreprises puissantes», a soutenu M. Cochrane.