La Chine dit vouloir miser sur «la transparence» dans les universités québécoises au moment où le gouvernement du Québec songe à resserrer ses mécanismes de contrôle pour protéger ses recherches.
«Basée sur les principes du respect, de la transparence et de la réciprocité, la coopération éducative et scientifique constitue une base solide aux relations bilatérales», a réagi le Consulat général de Chine à Montréal dans une déclaration écrite.
Mercredi, Le Journal a souligné que Québec pourrait ajouter « des mécanismes de protection et de contrôle » comme l’Alberta pour protéger nos universités des visées de la Chine.
Ce geste a été salué par Margaret McCuaig-Johnston, ancienne vice-présidente du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et ex-sous-ministre adjointe fédérale des Finances.
Au Journal, le ministre albertain de l’Éducation supérieure, Demetrios Nicolaides, s’était dit «profondément préoccupé par le vol potentiel de la propriété intellectuelle canadienne», qui pourrait être utilisé par «des agences militaires et de renseignement chinoises» selon lui.
«Compréhension mutuelle»
Or, pour le gouvernement chinois, la coopération entre nos universités québécoises et Pékin a plutôt contribué à la promotion de la «compréhension mutuelle» entre les deux peuples.
«Avec l’appui des universités, chercheurs et autorités concernées chinois et québécois, la coopération a beaucoup contribué tant au développement économique de nos deux parties qu’aux échanges humains des deux parties en promouvant la compréhension mutuelle entre nos deux peuples», a indiqué le Consulat.
Alors que l’arrestation de la numéro 2 de Huawei, Meng Wanzhou, à Vancouver, suivie de celle des Canadiens Michael Spavor et Michael Kovrig, toujours détenus en Chine, continue de jeter un froid entre les deux pays, Pékin a dit espérer que cette coopération ne soit pas assombrie.
«Nous entendons renforcer cette coopération dans l’intérêt des deux parties et souhaitons que cette coopération normale ne soit pas affectée pour certaines raisons politiques», a conclu le Consulat général de Chine à Montréal.