La nouvelle députée du Parti conservateur du Québec (PCQ) Claire Samson admet ne pas connaître toutes les positions de son chef, Éric Duhaime, et les deux ne semblent pas s’entendre sur l’urgence de lever les mesures sanitaires
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Questionné vendredi à savoir s’il fallait lever toutes les restrictions liées à la COVID-19 dans la province, la réponse de l’ancien animateur de radio a d’abord été claire: «oui», a-t-il dit.
Relancée au sujet de la réponse de son nouveau chef, la députée Claire Samson estime plutôt que le gouvernement Legault «aurait pu déconfiner un peu plus» ou, du moins, «accélérer le calendrier».
«Il faut avoir au moins un plan pour dire quelle date qu'on déconfine tout», a répliqué par la suite Éric Duhaime, en nuançant sa position initiale.
À plusieurs reprises lors de ce premier événement de presse du PCQ à l’Assemblée nationale, les positions de la députée Samson et de son chef, Éric Duhaime, ont semblé se contredire, notamment sur la responsabilité de l’humain vis-à-vis des changements climatiques.
Au point où Claire Samson a admis ne pas connaître toutes les positions du parti qu’elle vient de joindre.
«Je les connais sommairement, là, parce qu'on a discuté ensemble, là, mais je n'ai pas analysé dans le détail. Et il y a beaucoup de propositions», a-t-elle déclaré, moins de 72 h après avoir annoncé son départ de la Coalition avenir Québec (CAQ), le parti du premier ministre François Legault.
Claire Samson sera nommée chef parlementaire du PCQ lors de la prochaine rentrée parlementaire, à l’automne prochain.
La députée a été exclue mardi du caucus de la CAQ après avoir fait un don de 100 $ au PCQ. Elle avait alors admis au président du caucus, Mario Laframboise, avoir rencontré Éric Duhaime.
Rappelons qu'en 2018, la députée avait fait les manchettes après avoir été écartée du conseil des ministres du premier ministre François Legault. Déçue et visiblement très irritée, elle avait à l'époque quitté le Salon rouge de l’Assemblée nationale en catimini avant la fin de la cérémonie d'assermentation.
Or, Claire Samson s’est défendue vendredi d’agir par vengeance face à son ancien chef, même si elle n’a pas été avare de critiques à l’endroit de son équipe.
«Quand on se présente en commission parlementaire et qu'on nous tend une feuille en nous disant: ça, c'est tes questions pour la ministre. Je m'excuse, mais moi, en tant que législateur, c'est un travail que je ne prends pas à la légère», a-t-elle entre autres dénoncé.
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Éric Duhaime promet d'ailleurs qu’il aura une approche «plus démocratique» au sein de son parti, malgré les nombreuses positions controversées qu’il a défendues dans le passé.
«La politique du parti, ça va être celle majoritaire, a-t-il expliqué. Ça ne sera pas moi qui va dicter les positions du Parti conservateur du Québec, évidemment.»
Selon le dernier sondage Léger mené pour le compte du «Journal de Montréal» et du «Journal de Québec», le PCQ d’Éric Duhaime récolte 6 % des intentions de vote à l’échelle de la province et 14 % dans la région de la Capitale-Nationale.