Les francophones, anglophones et allophones de Montréal ont des habitudes bien différentes en matière de consommation d’alcool, montre un sondage de CROP réalisé pour le compte d’Éduc’alcool et dévoilé lundi.
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Selon l’étude de l’organisme basé sur les réponses de 7600 Québécois, les habitudes de consommation des Montréalais ne diffèrent pas du reste des Québécois, puisque 82 % des Montréalais (84 % en régions) affirment avoir bu au moins une fois durant la dernière année.
Trois Québécois sur cinq et autant de Montréalais disent consommer une boisson alcoolisée ou plus par semaine, alors que chez les francophones de Montréal la proportion est de 68 %, contre 54 % et 48 % respectivement chez les anglophones et les allophones.
Contrairement aux francophones (46 %), les Montréalais anglophones (39 %) et allophones (23 %) sont aussi moins portés à boire excessivement, soit cinq verres ou plus. Pris dans leurs ensembles, 36 % des Québécois ont avoué avoir dépassé les limites au moins une fois par mois.
Les Montréalais francophones sont aussi plus nombreux (44 %) que la moyenne québécoise (40 %) à reconnaître avoir conduit un véhicule après avoir consommé de l’alcool. Cette proportion est de 32 % chez les anglophones et 29 % chez les allophones.
Mélanger alcool et cannabis est plus répandu à Montréal qu’ailleurs au Québec. Cette double consommation est populaire chez 35 % de francophones montréalais (29 % des allophones et 26 % des anglophones), alors qu’on enregistre une moyenne de 28 % à travers toute la province.
«Les Montréalais sont nombreux à reconnaître l’impact négatif de l’alcool sur leurs relations sociales et leur santé physique. C’est la première étape pour pouvoir adopter de saines habitudes de consommation», a indiqué par communiqué Hubert Sacy, directeur général d’Éduc’alcool.
«Si les allophones respectent davantage les limites recommandées, les francophones sont plus nombreux que la moyenne québécoise à prendre le volant après avoir consommé de l’alcool, un comportement inquiétant pour la sécurité de tous», s’est cependant alarmé M. Sacy.