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Transports collectifs: coup d’éclat devant les bureaux de l’ARTM

Alors qu’elle estime qu’il faudra de 6 à 12 ans pour retrouver les niveaux d’achalandage prépandémique dans les transports collectifs, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) envisage des compressions pour compenser le déficit majeur auquel elle est confrontée.

L’une des mesures envisagées est la diminution des services, une option que les syndiqués ont fortement dénoncée mercredi avec une manifestation impromptue devant les bureaux de l’ARTM, à Montréal. Une réduction de services pourrait se traduire par des coupures, craignent les syndicats.

«On veut que les citoyens aient des services adéquats. Ce n’est pas en coupant dans les services pour le transport en commun [qu’on peut le faire], c’est en investissant de l’argent pour réduire le nombre de voitures qu’il y a sur la route et en ayant un transport en commun efficace», lance Giuseppe Pino Tagliaferri, président des syndicats des chauffeurs de la Société de transport de Montréal (STM).

Selon ses estimations, l’ARTM envisage un déficit qui frôlerait le milliard de dollars dans les 4 prochaines années. La situation s’explique notamment par le fait qu’en 2020, la moitié des recettes tarifaires prévue a été perdue, explique Simon Charbonneau, conseiller en Affaires publiques et relations médias de l’ARTM.

Ce dernier indique aussi que plus de 3 places sur 5 sont demeurées inoccupées durant les mois d’avril et de mai 2021, ce qui représente un achalandage d’à peine 37%. 

L’Autorité régionale de transport métropolitain envisage aussi une perte d’achalandage durable, chiffrée à 17%, en raison du télétravail et des nouvelles habitudes des usagers après la pandémie de COVID-19.

M. Charbonneau insiste sur le fait qu’aucune décision n’a encore été prise et que les discussions doivent se poursuivent dans les semaines à venir.

Mais pour l’heure, les syndicats demandent à l’ARTM de reculer sur une possible baisse de services sans quoi d’autres moyens de pression seront exercés.

«Si l’ARTM ne recule pas dans ses décisions de coupes budgétaires au sein du transport, les syndicats vont continuer à se mobiliser pour aller à l’encontre de cette demande-là», mentionne Patrick Lafleur, président du syndicat des chauffeurs d’autobus de la Société de transport de Laval (STL).

«Il y a déjà des coupures l’année passée. On parle de faire une relance économique verte, mais on veut couper les services et augmenter la tarification. Pour nous c’est inacceptable. On ne ramènera certainement pas les clients dans les autobus si on continue de faire des coupures et des baisses de services», martèle Marc Gingras, président de chauffeurs d’autobus du Réseau de transport de Longueuil.

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