Avant d’être criblé de balles par les mercenaires qui l’ont assassiné, Jovenel Moïse aurait été torturé sous les yeux de son épouse, selon l’ex-maire des Cayes et ancien sénateur Gabriel Fortuné.
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Selon ce dernier, le président haïtien a été livré au commando par ses gardes du corps.
«Le président a été trahi par ses gardes du corps. Il est victime d’un complot par l’oligarchie haïtienne, en particulier Réginald Boulos et Dimitri Vorbe. Mais aussi avec d'une frange de l’opposition haïtienne et des membres de la famille politique du président», dit-il.
Gabriel Fortuné est d’avis que des individus comme MM. Boulos et Vorbe sont les seuls qui ont «la capacité de financer cet attentat».
«Financer 28 mercenaires, ce n’est pas facile pour l’opposition haïtienne. Seuls Réginald Boulos, Dimitri Vorbe et d’autres oligarques peuvent avoir la possibilité de financer ces mercenaires», précise-t-il.
Selon l’ancien sénateur, ce serait donc des personnes riches et puissantes qui seraient responsables du meurtre de Jovenel Moïse, survenu dans la nuit de mardi à mercredi.
«Mais avant de le tuer, ils l’ont torturé. Le président a connu l’enfer. Et ces deux enfants qui ont assisté à l’assassinat, puis sa femme qui était là, ils ont connu l’enfer», mentionne-t-il.
«Je n’ai pas trop de détails, mais il y a des gens qui ont parlé à l’épouse du président et, effectivement, le président a été torturé devant sa femme», martèle-t-il.
Gabriel Fortuné explique par ailleurs que le pays a demandé de l’aide internationale parce qu’il juge que la situation est «inacceptable».
«Il y a tellement de corruption en Haïti que les malfrats contrôlent la justice. Donc on ne peut pas se permettre de confier entièrement cette enquête à la justice haïtienne, malheureusement», ajoute-t-il.