L’annonce d’un appel d’offres pour la production de 300 mégawatts d’énergie éolienne par Québec, mercredi dernier, représente une lueur d’espoir pour Marmen, un fabricant de tours d’éoliennes qui sera contraint de fermer temporairement son usine de Matane dans les prochains prochains jours, faute de contrats.
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«Marmen va soumissionner sur les projets éoliens reliés au prochain appel d’offres et la production serait faite à l’usine de Matane», a confirmé par courriel la responsable du marketing et des communications de l’entreprise, Claude Mallick, à l’Agence QMI.
Ce nouvel effort de développement de l'énergie éolienne arrive à point nommé pour le manufacturier, qui doit fermer son usine de Matane pour une période d'au moins six mois au cours des prochains jours. Environ 70 travailleurs sont touchés par cette décision, qui fait suite à la suppression de 55 postes l'automne dernier.
Les dirigeants de Marmen ont expliqué, par le passé, que le manque de contrats potentiels au Québec et le resserrement du marché américain, où une surtaxe est imposée sur les tours d’éoliennes importées, faisaient en sorte que l’entreprise se retrouvait sans contrat.
Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, a salué l’annonce du gouvernement, en soulignant qu’il était temps qu’elle se fasse. Le député y voit la première étape de la relance de la filière éolienne, qui présente l’avantage d’impliquer les municipalités dans les investissements.
«On y gagne de deux façons. Avec la relance de l’usine Marmen, et des revenus supplémentaires pour les municipalités de ma circonscription», a expliqué M. Bérubé.
Québec s’attend à ce que les municipalités se partagent 1,7 million $ par année grâce au nouveau bloc de 300 MW.