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COVID-19: il offre un pot-de-vin contre une preuve de vaccination

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Une personne qui voulait à tout prix obtenir une preuve de vaccination a tenté de soudoyer un employé d’une clinique de Montréal avec 500 $ pour faire semblant d’avoir reçu une dose de vaccin.

La tentative frauduleuse serait survenue le 25 juillet dernier, selon des informations obtenues par Le Journal.

L’employé a alors refusé le pot-de-vin qui lui a été tendu.

Selon un courriel interne que nous avons pu consulter, l’individu aurait voulu tenter de nouveau le stratagème dans d’autres cliniques de vaccination après avoir échoué.

L’incident est survenu moins de trois semaines après que le gouvernement eut annoncé pour la première fois qu’un passeport vaccinal serait utilisé à l’automne en fonction des éclosions.

Québec annoncera mardi midi les modalités de ce passeport.

Enquête policière

Le CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Ile-de-Montréal a confirmé cette tentative de verser un pot-de-vin dans un centre de vaccination sur son territoire, mais s’est abstenu de commenter pour ne pas nuire à une enquête policière qui a récemment été ouverte pour faire la lumière sur cet incident

« Il faut féliciter le vaccinateur qui n’a pas accepté », a réagi de son côté Roxane Borgès Da Silva, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal. 

Lorsqu’elle a été mise au fait de la situation, elle n’a pas été surprise, alors que les cas de fraude de certificats de vaccination se multiplient dans d’autres pays, comme la France.

« Je pense que ces gens représentent une infime partie de la population. J’ai l’impression que si le système du gouvernement est bien fait, il n’y a pas de raison qu’ils y arrivent », a-t-elle ajouté.

Risque de radiation

Un professionnel de la santé qui céderait à une telle tentative de soudoiement s’exposerait à de graves conséquences, fait savoir Marco Laverdière, chercheur en droit et politiques de la santé.

« Le message à envoyer aux professionnels, c’est qu’ils s’exposent à être radiés [par leur ordre professionnel], à perdre leur emploi et peut-être à des poursuites en matières criminelle et même pénale pour infraction à la Loi sur la santé publique », explique-t-il.

Selon l’avocat, la jurisprudence montre qu’il n’est pas rare que des professionnels de la santé subissent ces tentatives de corruption, mais la déontologie protège bien le système contre ces stratagèmes, estime-t-il.

« Il arrive qu’ils cèdent à ces tentations, mais la grande majorité des professionnels vont résister à ça par simple souci d’honnêteté et par crainte de faire l’objet de plaintes disciplinaires », a souligné Me Laverdière.

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