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COVID-19: situation «extrêmement grave» dans les Antilles françaises

La situation sanitaire dans les Antilles françaises, où la vaccination est faible et la pandémie de COVID-19 connaît une flambée sans précédent, est «extrêmement grave», a déclaré mardi le ministre des Outre-Mer Sébastien Lecornu qui y débute mardi une «visite de crise».

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En Martinique, les autorités ont annoncé lundi un confinement strict avec la fermeture des commerces non-essentiels, des locations saisonnières et les hôtels ainsi que des plages, et invité les touristes à quitter l'île. Les déplacements y sont restreints à un kilomètre maximum autour du domicile.

«La situation est extrêmement grave», a affirmé à l'AFP le ministre avant son départ pour les Antilles. «Ce sont des taux d'incidence que l'on n'a jamais connus dans tous les territoires de la République confondus», a-t-il ajouté, envisageant un probable renforcement du confinement en Guadeloupe, plus au nord. 

AFP

«Il tombe sous le sens que nous allons devoir durcir les mesures de freinage tant il y a urgence», a expliqué le ministre mardi soir à la Guadeloupe. Il se rendra jeudi en Martinique où il sera rejoint par le ministre de la Santé Olivier Véran.

En Martinique, seuls 22% de la population a reçu une première dose de vaccins. À titre de comparaison, à l'échelon national, Olivier Véran a annoncé que 80% des adultes étaient «primovaccinés». 

La Martinique est passée de 410 cas le 6 juillet à 4.171 la première semaine d'août, et 35 décès. En quatre semaines, 350 personnes ont été hospitalisées. Le variant Delta représente 40% des contaminations. 

En Guadeloupe voisine, les chiffres explosent aussi (14 morts entre le 2 et le 8 août), et le variant Delta représente 88% des contaminations. Là-aussi, la couverture vaccinale est beaucoup plus faible qu'en métropole, et moins de 20% de la population y a reçu les deux injections.

Gérard Cotellon, le directeur général du CHU de Pointe-à-Pitre, affirme à l'AFP devoir «pousser les murs» pour installer des nouveaux patients. «J'ai recruté massivement, mais cela ne suffit pas», se désole-t-il.

Des soignants ont été envoyés en renfort depuis la métropole - 240 soignants doivent s'envoler mardi de Paris pour les deux îles - et début août, les premières évacuations de patients ont été effectuées vers des hôpitaux de l'Hexagone.

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