Une preuve de vaccination pourra bientôt être exigée pour fréquenter certains lieux publics, comme les bars et les restaurants. Le gouvernement Legault dévoilera aujourd’hui les grandes lignes du passeport vaccinal québécois.
Le Québec n’échappera pas à la 4e vague de l’épidémie, a prévenu François Legault la semaine dernière. La récente hausse des infections à la COVID-19 et la menace du variant Delta font craindre le pire. Durant la fin de semaine, la province a enregistré 759 nouveaux cas et un nouveau décès.
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Le ministre de la Santé Christian Dubé doit faire le point en conférence de presse. L’utilisation du passeport vaccinal visera des services « non essentiels » et il ne devrait pas entrer en vigueur avant le 1er septembre.
S’attabler avec d’autres convives au restaurant ou prendre une bière entre amis dans un bar pourra éventuellement être réservé aux gens adéquatement vaccinés contre le virus, selon nos informations.
La ministre de l’Enseignement supérieur Daniel McCann a également fait savoir vendredi dernier que son gouvernement souhaitait que seuls les cégépiens et les universitaires qui ont été inoculés contre le coronavirus puissent avoir accès aux activités parascolaires comme le sport étudiant.
- Écoutez le commentaire de Vincent Dessureault à LCN sur QUB radio:
Les détails précis de l’application de cet outil visant à préserver la liberté des citoyens qui ont reçu leurs deux doses ne seront toutefois connus que dans une dizaine de jours, nous dit-on.
Le gagnant du premier lot de 150 000 $ et celui de la première bourse d’études de 10 000 $ du tirage de la loterie vaccinale seront aussi dévoilés aujourd’hui.
Des tensions en France
Le Québec n’est pas le seul à emprunter la voie du passeport vaccinal, qui ne fait pas que des heureux.
En France, l’entrée en vigueur du « pass » sanitaire lundi a suscité de vives réactions. Ce dernier permet d’aller au restaurant, d’accéder à certains centres commerciaux, de se déplacer en train et de visiter un proche à l’hôpital.
Devant l’hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris, une altercation est aussi survenue entre un visiteur et les contrôleurs.
« Ça me dégoûte, j’aurais honte à votre place ! » a crié à travers les barrières de sécurité Bernard François, un septuagénaire qui n’a pas pu accompagner sa femme, Nicole, malade du cancer, à son rendez-vous.
Cette mesure ajoute aussi une charge supplémentaire aux restaurateurs. « C’est clairement contraignant. Ça rallonge [la] prise de commandes et on se retrouve vite débordés », indique Hadrien Garcia, responsable du café L’intendance, à Bordeaux.
Refus de clients
Sur l’heure du midi à Marseille, « il n’y a pas foule », observe pour sa part le patron de la brasserie O’Prado, Michaël Esterle, qui indique avoir refusé « la moitié des clients », faute de preuve vaccinale.
Pour être valide, le document doit soit témoigner d’une vaccination complète contre la COVID-19, soit d’une preuve de s’être rétabli il y a moins de six mois de la maladie ou d’un test négatif datant de moins de 72 heures.
– Avec l’Agence France-Presse