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Un retour au bureau «avantageux», tant que les employés sont adéquatement vaccinés

Plusieurs employés s'apprêtent à retourner au bureau, une proposition réaliste selon Jacques Lapierre, virologue à la retraite, tant qu'ils sont doublement vaccinés. 

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«Ces gens-là méritent de retourner à une vie normale le plus possible, et puis ils sont protégés contre ce variant-là pour le moment», explique M. Lapierre. «Je pense que le retour en présentiel au travail, c’est normal et avantageux pour certaines entreprises.»

Par contre, il met en garde contre le retour en présentiel des personnes qui ne sont pas adéquatement vaccinées. 

«Ils ont fait les choix de ne pas se faire vacciner. Quand tu vis dans une communauté, c’est évident que t’as des droits, mais aussi des obligations», dit M. Lapierre. «Les obligations des gens qui vivent pendant une pandémie, c’est de ne pas rendre les autres malades. S'ils font le choix de ne pas se faire vacciner, c’est une chose, mais il ne faut absolument pas que ces gens-là rendent les autres malades. Et actuellement, ce sont ceux qui sont la cible des variants.»

Une cible à améliorer

Selon le virologue à la retraite, la cible de 75% de Québécois vaccinés devrait être plus élevée, mais c'est difficile d'y parvenir.   

«Au Québec, les gens ont fait un gros effort. Il y a beaucoup de gens vaccinés actuellement», note-t-il. «Il ne manquerait pas grand-chose pour qu’on se rende là, mais il va toujours avoir une certaine résistance à la vaccination, des gens qui pensent que ce n’est pas nécessaire. Et c’est difficile de les embarquer.»

Selon M. Lapierre, la troisième dose ne serait pas utile pour la population en général, mais pourrait l'être pour les personnes immunosupprimées ou immunodéprimées comme celles qui font un traitement pour le cancer. 

Une 4e vague

Selon M. Lapierre, il se peut qu'on soit encore aux prises avec la pandémie pendant quelque temps. 

«Il y a beaucoup de pays où la vaccination est difficile parce qu'ils n’ont pas accès aux vaccins. Ça peut nous revenir en pleine face», explique-t-il. «Ces gens-là vont être infectés et propager le virus. Le virus va se modifier encore, et il va revenir ici comme un virus qui n’est pas très sensible au vaccin, donc il va falloir être extrêmement vigilant. Je pense qu’avec les vaccins à ARN, l’avantage c’est qu'ils seraient modifiables facilement pour couvrir ces nouveaux variants là et nous protéger.»

Avec la venue de la saison froide, Jacques Lapierre s'inquiète aussi des conséquences des rapprochements à l'intérieur.

«L’hiver, on retourne dans les maisons, les gens sont plus proches, on augmente donc les risques de contamination.»

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