Dominic Daoust, commandant de bord sur Airbus A330 et A321, a reçu l’appel souhaité depuis déjà quelques mois, il reprendra son boulot pour sa compagnie aérienne.
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«Plusieurs employeurs au Canada ont commencé à rappeler leurs pilotes et j’étais l’un d’entre eux. Je commence officiellement le premier septembre», indique le spécialiste en aviation à l'émission «À vos affaires» de mercredi.
Pour être prêts à ce retour au travail après une longue pause forcée, les pilotes doivent replonger dans leur note et apprendre les dernières mises à jour des systèmes.
«Il y a le volet théorique que j’ai déjà commencé à faire à la maison, c’est la revue des systèmes de l’avion , les procédures. Ensuite, il y a le simulateur, on va avoir une vingtaine d’heures dans le simulateur à faire. Le simulateur, c’est plus axé sur les urgences et les réflexes et ensuite il va avoir une évaluation», mentionne le commandant.
La pandémie a frappé plusieurs domaines et le secteur de l’aviation n’a pas fait exception.
«C’est aussi stressant de voir la tâche de toute la formation. Je n’ai jamais été aussi longtemps sans pratiquer mon métier»
Le pilote a même cru qu’il ne reverrait plus jamais l’intérieur de cockpit.
«C’était un moment que j’attendais depuis longtemps c’est comme trop beau pour y croire, ça m’a pris quelque jours pour vraiment célébrer», explique-t-il.
Je contribue
Dominic Daoust est convaincu que plusieurs de ses anciens collègues reprendront le métier, malgré le fait que certains d’entre eux ont dû se réorienter temporairement.
«On n’a pas eu le choix, pour la plupart, il a fallu faire quelques choses en attendant parce que 18 mois à la maison sans rien faire c’est dur financièrement et c’est dur psychologiquement»
Pour sa part, il a décidé de s’inscrire sur la plateforme «Je contribue» du gouvernement du Québec et a obtenu un poste à la Santé publique en Montérégie
Il effectuait le suivi des effets secondaires à la vaccination.
«C’est quand même très plaisant de découvrir qu’on est capable de faire d’autre chose. Ma première passion demeure l’aviation, mais d’être compétent dans autre chose, ça fait chaud au cœur», ajoute-t-il.