Le gouvernement Legault a fait adopter cette semaine une loi spéciale limitant le périmètre des manifestations contre les vaccins et les mesures sanitaires devant les écoles et les hôpitaux.
• À lire aussi: Les manifestations anti-mesures sanitaires seront tenues à distance
• À lire aussi: «On a tu le droit d’aller à l'école sans se faire écœurer par des bozos»
• À lire aussi: Manifestation d’antivaccins en cours à Montréal
Cette loi est inspirée de celle adoptée en 2016 qui interdit les manifestations devant les cliniques d’avortement.
Sur les ondes de LCN, le professeur en droit constitutionnel à l’Université Laval, Patrick Taillon, a expliqué que la loi de 2016 avait l’avantage d’avoir passé le test des tribunaux.
«Oui, il existe une liberté de manifester, une liberté d’expression garantie par la Charte canadienne des droits et libertés, mais cette liberté n’est pas absolue. Elle peut être encadrée et limitée», affirme Patrick Taillon.
Selon le professeur en droit constitutionnel, la loi spéciale adoptée cette semaine permet d’encadrer de manière raisonnable la façon dont le message des antivaccins est porté, sans restreindre leur droit de s’exprimer. Il estime que les 50 mètres suffiront à maintenir les manifestations à une distance acceptable des écoles et hôpitaux.
«Je pense que dans la plupart des endroits, ça va permettre de créer cette distance», juge Patrick Taillon.
Ce dernier est aussi d’avis que l’autre point positif de la loi, c’est qu’elle n’est pas éternelle. Celle-ci prendra fin en même temps que la crise sanitaire.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.