/regional/troisrivieres/mauricie

La pénurie de vétérinaires soulève des inquiétudes

Avoir un rendez-vous avec un vétérinaire relève de l’exploit pour certains propriétaires d’animaux de compagnie ou d’élevage depuis le début de la pandémie.

Avec huit espèces d’animaux, la ferme Marie Moutons de Sainte-Anne-de-la-Pérade, en Mauricie, a besoin d’un vétérinaire pour les animaux de ferme et d’un autre pour les animaux de compagnie, mais depuis un an et demi, il est de plus en plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez le vétérinaire.

«Les vétérinaires sont tellement pris avec l’explosion de nouveaux propriétaires de petits animaux, que nous les éleveurs, on est négligés», a indiqué Marie Côté, propriétaire de l’écoferme Marie Moutons.

Mme Côté élève des Border Collies. Normalement à quatre semaines ils doivent être vermifugés. Ils ont maintenant six semaines et demie et la propriétaire est incapable d’avoir sa prescription. Son vétérinaire est débordé. «Généralement on appelait et on avait un rendez-vous dans la journée, ou dans la semaine. Maintenant ça peut prendre quelques mois», a-t-elle ajouté.

«On n’était pas habitué à ça en médecine vétérinaire», a fait savoir Michel Pepin, directeur des communications à l’Association des médecins vétérinaires du Québec.

La santé mentale des vétérinaires préoccupe 

«Je le vois depuis un an, mon vétérinaire s’épuise chaque fois que je lui rends visite. J’ai peur qu’il ait un “burn-out” incessamment et malheureusement, je n’ai pas d’autre vétérinaire», s’est inquiétée Mme Côté.

Un constat que fait aussi M. Pepin. «Dans la profession vétérinaire, c’est une de celles où il y a un plus grand taux de suicides, de dépressions», a-t-il souligné.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.