Le Conseil du Patronat et plusieurs employeurs réclament l’abolition de la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE), parce qu’ils estiment qu’elle contribue à la pénurie de main-d’œuvre.
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De nombreux organismes communautaires et syndicats sont plutôt de l’avis contraire et jugent que ce programme est toujours pertinent et que de nombreux Québécois vivent toujours dans une situation économique précaire.
À l’émission de Denis Lévesque de vendredi, quatre intervenants sont venus débattre de cette question : faut-il abolir la PCRE?
Voici certaines de leurs affirmations.
Marjolaine de Sa, directrice générale de l’Association hôtelière de la région de Québec
«On essaye de faire la relance économique et ces gens-là restent sur les programmes. On n’a pas de travailleurs, donc on bloque des chambres et des restaurants. Tout le monde, cet été, a vécu ça, d’arriver à une porte d’établissement ou de restaurant et le service a été fermé un lundi ou un mardi pour donner congé à ceux qui ont continué de travailler»
Caroline Senneville, présidente de la CSN
«Je trouve ça bizarre parce qu’en ce moment, on a une vingtaine de syndicats qui négocient dans l’hôtellerie et une de leurs premières demandes, c’est de prolonger le lien d’emploi pour justement sécuriser leur emploi et retenir la main-d’œuvre. Et on fait face à un non patronal»
Virginie Larivière, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté
«M. Blackburn dit que si le Québec fait bonne figure, malgré un salaire minimum très bas, c’est grâce au soutien de l’état, aux transferts fiscaux de l’état. Donc, l’état québécois finance ni plus ni moins que le cheap labor au Québec et M. Blackburn s’en félicite.»
Karl Blackburn, président du Conseil du patronat du Québec
«Dans certains secteurs, malheureusement, les marges bénéficiaires sont très restreintes. Alors, on peut bien revendiquer un salaire qui soit tellement élevé, mais ultimement, il y a quelqu’un qui paye pour ces augmentations de salaire-là et ce sont les clients qui consomment des produits et des biens.»