Une grave pénurie de main-d’œuvre dans le domaine de la santé frappe la région de l’Outaouais depuis bien des années et la pandémie n’a fait qu’aggraver la situation.
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Présentement, l’urgence de l’hôpital de Gatineau est ouverte seulement 10 heures par jour et certains craignent que ce département ferme davantage après le 15 octobre, date à laquelle les employés du milieu de la santé seront obligés d'être complètement vaccinés pour pouvoir travailler.
La situation est-elle que le ministre de la Santé, Christian Dubé, s’est déplacé à Gatineau mardi pour visiter les hôpitaux locaux.
«C’est sûr qu’au cours des prochains jours, quand on va annoncer notre plan de contingence, il va falloir tenir compte de la situation spécifique [de l’Outaouais], et c’est exactement ce sur quoi on travaille en ce moment», a-t-il cherché à rassurer.
Ces propos n’ont cependant pas rassuré le député de Pontiac et leader parlementaire des libéraux, André Fortin.
«Quand on nous dit "c’est encore prématuré de parler d’un plan de contingence", je m’excuse, mais on est le 12 octobre et le 15, dans trois jours, il y a des infirmières, des membres du personnel de la santé qui ne pourront plus travailler dans le réseau de la santé. Ça va avoir un impact sur nos services qui sont déjà précaires», a-t-il dénoncé.
L’Outaouais ne compte que 491 infirmières pour chaque tranche de 100 000 habitants, alors que la moyenne est de 734 par 100 000 habitants au Québec.
En plus, pour l’instant, 162 infirmières ne sont pas adéquatement vaccinées et ne pourront plus aider les hôpitaux de la région dès vendredi.
D’ailleurs, des primes permanentes seront accordées aux infirmières en Outaouais pour empêcher l’exode depuis les dernières années de cette main-d’œuvre vers l’Ontario. Plusieurs infirmières affirment que les salaires et les conditions sont meilleurs de l’autre côté de la frontière.