Après avoir contracté la COVID-19 en février, Francine Griffiths a dû se faire amputer une jambe. Il s’agit d’une complication rare de la maladie.
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Au début de l’année 2021, Mme Griffiths commence à se sentir fatiguée. Sa fille, Nathalie Lanthier, vient la voir chaque jour s’assurer de son état. Travaillant dans le domaine de la santé, Nathalie Lanthier connait bien les symptômes de la COVID et surveille sa mère de près.
«Elle n’avait pas été dépistée, mais je savais que c’était la COVID», affirme Mme Lanthier en entrevue au Québec Matin mardi en compagnie de sa mère.
Le 25 janvier, lors d’une des visites quotidiennes, Nathalie Lanthier retrouve sa mère étendue au sol, confuse. Elle s’y trouvait depuis au moins 12 h, sinon plus.
Elle appelle l'ambulance immédiatement afin qu'elle soit transportée à l'hôpital.
«Elle était tellement plus là, sa jambe, on savait qu’ils allaient l’amputer», explique-t-elle. «On était convaincu d’avoir un appel au courant de la nuit pour nous dire qu’elle était décédée.»
Francine Griffiths a passé une semaine et demie aux soins intensifs.
«Elle s’est réveillée et je lui ai annoncé qu’il lui manquait une jambe, elle a dit “OK”», relate Nathalie Lanthier.
«Si j’avais trouvé ma mère plus tôt, probablement qu’on aurait pu sauver sa jambe», estime-t-elle.
Elle explique qu’à cause de la COVID, Francine Griffiths avait plusieurs caillots de sang dans son corps, la coagulation étant déréglée. Un caillot s’est malheureusement logé dans l’artère poplitée, qui passe derrière le genou, forçant une amputation.

Gracieuseté de Francine Griffiths
Un long parcours
Malgré les épreuves, Nathalie et Francine ont pu continuer de se voir pendant son séjour à l’hôpital.
Puisque Mme Lanthier était préposée aux bénéficiaires sur l’étage COVID dans le même hôpital où séjournait sa mère, elle a pu aller la visiter après ses quarts de travail. Autrement, les visites n’étaient pas permises lors de cette période de la pandémie.
Depuis les événements, Francine Griffiths a dû réapprendre à vivre avec une jambe en moins. «Beaucoup de physiothérapie, beaucoup d’ergothérapie.»
Francine Griffiths se trouve toujours en centre de réadaptation. Elle n’est pas retournée chez elle depuis son départ en ambulance, soit depuis neuf mois.

Gracieuseté de Francine Griffiths
«Ça commence à être long. C’est depuis janvier, et on est en octobre. J’ai hâte que ça soit terminé», confie Mme Griffiths.
«Je crois que j’ai un moral de fer», lance-t-elle.
Message pour les non-vaccinés
En partageant l’histoire de Francine Griffiths, les deux femmes espèrent lancer un message à ceux qui ne croient pas en la pandémie.
«Elle existe la COVID. Que ce soit un complot ou pas, elle est là. Faites-vous vacciner», implore Nathalie Lanthier. «Pourquoi attendre? Ma mère disait que ça ne lui arriverait pas, mais c’est arrivé.»
«Ce n’est pas grave, un vaccin, deux vaccins, après c’est fini et vous pourrez aller partout et sauver des cas. C’est aussi épargner votre famille si jamais il arrive quelque chose», conclut Mme Lanthier.