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Une préposée aux bénéficiaires non vaccinée quitte son emploi

La vaccination pour les employés de la santé sera obligatoire dès vendredi et une préposée aux bénéficiaires de la Beauce a fait le choix de ne pas se faire vacciner.

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Annie Rancourt travaille depuis sept ans comme préposée aux bénéficiaires, notamment à l'unité de chirurgie de l'hôpital de Saint-Georges. Cependant, dès vendredi, elle ne sera plus en mesure d'exercer un métier qu'elle affectionne. Elle sera officiellement suspendue, puisqu'elle a choisi de ne pas se faire vacciner contre la COVID-19.

«J'ai peur des conséquences du vaccin. Ça fait peur parce que ce n'est pas nécessairement immédiatement que les effets indésirables vont survenir, mais à long terme», a-t-elle mentionné dans une entrevue avec TVA Nouvelles.

Ses craintes ne sont pas justifiées, selon le médecin-épidémiologiste de l'Institut national de santé publique du Québec, Gaston De Serres.

«Si, au mois de décembre, quand le vaccin est arrivé, les gens pouvaient avoir des inquiétudes, maintenant nous avons de l'expérience sur plus de neuf mois à la grandeur du monde qui nous montre que les vaccins actuellement utilisés au Canada sont sécuritaires», a-t-il dit.

Futur incertain

Malgré tout, le choix d'Annie Rancourt est assumé. En revanche, elle n'est pas sans crainte pour l'avenir.

«Les temps vont être durs, je suis monoparentale. Je ne sais pas comment ça va se terminer, mais je trouve ça vraiment triste de devoir tirer ma révérence à cause de quelque chose que le gouvernement nous impose. Je suis inquiète. Gagner notre pain, c'est une sécurité, c'est notre fierté, mais moi, par choix personnel, je me fais mettre à la porte.»

En prenant la décision de ne pas se faire vacciner, elle est consciente que sa charge de travail sera maintenant entre les mains de ses collègues.

«J'ai tellement de compassion pour mes collègues qui vont rester. Eux, ils vont devoir vivre avec le manque de personnel et je suis certaine que ce ne sera pas drôle. Ça va être le bordel.»

Selon les dernières données disponibles, 8 % des employés du CISSS de Chaudière-Appalaches ne sont pas adéquatement vaccinés et ne pourront plus travailler dès vendredi.

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