Un élevage de chats sphynx de Saint-Gabriel-de-Brandon, dans Lanaudière, s’est attiré les critiques de plusieurs clients qui accusent les propriétaires de maltraiter les chats et de vendre des bêtes malades.
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Les propriétaires de l’élevage le «Fidèle sphynx» nient ces accusations et souhaitent remettre les pendules à l’heure.
Cassandra Milette a contacté l’éleveur via le site Kijiji afin de se procurer un chat de race pour environ 1000 $. Rendue sur place, la propriétaire Laurie-Anne Saint-Denis lui aurait offert un deuxième chaton, qui n’était âgé que de six semaines et qui avait des problèmes de santé, a soutenu Mme Millette.
«Elle m’a dit qu’il avait des complications, qu’il avait besoin de soins et que je pouvais partir avec pour 300 $. Sinon, il risquait l’euthanasie. C’est rendue chez moi que je me suis rendu compte qu’il était vraiment trop maigre. Il avait besoin de manger», a ajouté la dame.
Même histoire pour Karine Vaillancourt qui s’était fait proposer un petit sphynx via une connaissance sur les médias sociaux. «La propriétaire est venue me le porter chez moi, tard le soir. Quand j’ai vu de quoi il avait l’air, j’ai arrêté de respirer. Ça a été un choc», a-t-elle raconté.
Les deux dames accusent le «Fidèle sphynx» de ne pas s’être occupé adéquatement des petites bêtes et de les avoir mal nourries. Selon elles, leurs chatons ne pesaient que 270 et 320 grammes.
Deux autres clientes ont contacté TVA Nouvelles pour dénoncer cette pratique.
Rencontrés sur place, les propriétaires Benoit Bouchard et Laurie-Anne Saint-Denis se sont défendus d’avoir fait preuve de cruauté animale et ont rejeté le blâme sur les acheteuses. «Mme Milette est venue ici vendredi pour acheter un sphynx. C’est elle qui a insisté pour partir avec un chaton de six semaines même si je lui avais dit qu’il n’était pas prêt et qu’il avait besoin de soins. Elle le savait. Même chose pour Mme Vaillancourt», ont-ils indiqué.
La propriétaire a également soutenu qu’en raison d’une rhinotrachéite, un virus similaire à la grippe chez les chats, 11 chatons auraient cessé de boire. «L’une de mes deux femelles ne pouvait plus donner de lait. Donc, c’est un total de 11 chatons qui devaient être nourris par nous aux deux heures. C’était extrêmement demandant. Ils ont tous été vendus à rabais à des gens qui voulaient s’en occuper», a précisé la dame.
Mme Saint-Denis et M. Bouchard ont assuré que leurs chats sont bien traités et qu’ils n’avaient pas de comptes à rendre au MAPAQ. Étant donné qu’ils possèdent moins de 15 chats, le couple n’est pas tenu de détenir un permis d’élevage.
Questionné à ce sujet, le directeur des communications de l’Association des vétérinaires du Québec est catégorique : «on ne peut pas se dire éleveur si on laisse partir des chatons avec des problèmes de santé ou qui ne sont pas prêts à l’adoption. Six semaines c’est beaucoup trop tôt. On recommande maintenant trois mois et demi», a-t-il indiqué.