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Réélu, le maire de Baie-Comeau devra rameuter les jeunes pour sauver la ville

Marie-Claude Hamel

Avec un des pires bilans démographiques au Québec, Baie-Comeau doit lutter pour sa survie. La ville nord-côtière perd des habitants chaque année depuis 2011 et le maire Yves Montigny, réélu sans opposition, devra poursuivre ses efforts pour inverser la vapeur.

Ses objectifs: l’implantation d’une nouvelle industrie dans la région et l’ouverture d’un pôle universitaire, notamment.

Depuis 2011, la population de la Côte-Nord n’a cessé de décroître, avec une perte d’environ 1 % par année durant cette période, bien que le phénomène ait été un peu moins pire pendant la pandémie.

Le plus dur bilan se trouve du côté des jeunes, une population déjà petite sur la Côte-Nord. Par exemple, en 2017-2018, ce sont 2,25 % des 15 à 24 ans qui ont quitté la région.

Pour le maire Montigny, avec qui on a communiqué avant sa réélection, il faut plus de jeunes dans la deuxième plus grande ville de la Côte-Nord pour dynamiser la région. 

«On a une école secondaire pour le double d’élèves qu’on a actuellement», a-t-il résumé.

Centres de données et jeux vidéo 

Le maire Montigny espère diversifier l’économie pour attirer de jeunes entrepreneurs. Avec le nouveau complexe hydroélectrique La Romaine, qui accumule les surplus d’énergie, l’offre est là.

«On a 150 mégawatts disponibles pour créer immédiatement une industrie qui veut venir. On a l’énergie disponible pour de nouveaux emplois», a expliqué l’ancien prof d’histoire.

Des pourparlers pour ouvrir des centres de données sont en cours. Pour André Larocque, consultant chez Place aux jeunes en région, il faut développer le créneau des jeux vidéo. «Ça attire beaucoup de gens, il y a de belles offres d’emplois là-dedans», a-t-il dit.

Le maire Yves Montigny dit aussi étudier ces possibilités.

Régler les problèmes d’abord 

L’étape du déménagement est souvent la plus difficile pour quiconque veut habiter en région, selon André Larocque. «Il faudrait avoir une enveloppe budgétaire pour rembourser le déménagement des nouveaux arrivants, déménager sur la Côte-Nord ça coûte cher de déplacement, ça peut être une première paye au complet», a-t-il indiqué.

Il y a aussi le travail sur le mode «fly-in fly-out», lorsque des professionnels sont dépêchés sur la Côte-Nord, mais seulement pour y travailler une période prédéfinie avant de rentrer à la maison. Ça réduit les possibilités d’emplois pour des personnes qui voudraient véritablement s’établir dans la région.

L’absence d’une université, qui pousse beaucoup de jeunes à quitter la région, est l’un des dossiers les plus criants pour le maire Montigny.

«On a ouvert un centre de services de l’Université du Québec à Rimouski ici, c’est seulement pour les sciences infirmières à l’heure actuelle», a-t-il dit.

Il aimerait qu’un véritable pôle universitaire naisse sur la Côte-Nord dans les prochaines années.

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