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Vaccination obligatoire en santé: «Les interrogations que vous avez, on a eu les mêmes en France»

Au Québec, la vaccination obligatoire du personnel soignant est reportée d'un mois. Pendant ce temps-là en France, la mesure est déjà en place. «Les interrogations que vous avez, on a eu les mêmes en France. Ça a duré quelques semaines», explique Dr Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France. 

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«Il reste à l’heure actuelle un petit millier de personnes qui ne veulent pas se faire vacciner», rajoute Dr Pelloux. «Je crois que ce qui a le plus marché, ça a été pratiquement d'aller voir chaque personne qui ne voulait pas se faire vacciner pour lui expliquer la nécessité de le faire.»

Quelque 2,5 millions de personnes travaillent dans les établissements de santé en France, et l’obligation de vaccination s'étend à plusieurs corps de métier: les infirmières, les aides-soignants, les brancardiers, les ambulanciers, et plus encore. 

Entre le 15 septembre dernier et le 15 octobre, les employés en santé qui travaillent dans les établissements de soins en France devaient prouver qu'ils avaient débuté le processus de vaccination, avec au moins une dose de vaccin obtenue. À partir du 15 octobre, le personnel soignant français devra être complètement vacciné afin de continuer d'exercer sa profession. 

En outre, les gens qui se présentent à l'hôpital doivent présenter le pass sanitaire. 

Dr Pelloux note que les syndicats et les associations syndicales en France ont aussi aidé à convaincre les soignants de se faire vacciner. 

«Ils ont été plutôt proactifs parce que justement, on a eu beaucoup de soignants qui sont décédés de la COVID il y a un an et ça a beaucoup marqué les équipes», dit-il. 

Une campagne de vaccination réussie

La politique de vaccination fonctionne bien en France, selon Dr Pelloux. 

«On est le pays au monde avec le plus fort taux de vaccination», note-t-il. «Les taux de transmission du virus se sont écroulés partout en France, donc ça, c’est très bon signe. L'épidémie s’arrête, donc le pays repart, les libertés repartent.»

Comme au Québec, il y a encore nombre de manifestations en France. 

«Évidemment, il y a des gens qui se posent des questions sur le vaccin», note Dr Pelloux. «Je rappellerais juste que les vaccins de COVID sont les vaccins les plus surveillés qu’on a jamais eus dans l’histoire de la science, de la santé et de la médecine. Ce sont des milliards de doses qui ont été données et il n’y a pas de conséquence.»

Selon lui, la situation en France est un exemple mondial. 

«On a réussi à juguler l’épidémie», souligne-t-il. «Ça ne veut pas dire que ça ne va pas recommencer s’il y a un variant qui réussit à casser le vaccin.»

Selon lui, la vaccination vaut la peine pour retrouver une certaine liberté. 

«Toutes les salles de spectacle ont recommencé en France parce que justement, tout le monde sait, qu’étant dans la salle de spectacle, tout le monde est vacciné, donc il y a très peu de chances d’attraper le virus, ou si vous l’attrapez, c’est dans une forme bénigne.»

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