À l’occasion de la «Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté», des centaines de personnes ont marché à Montréal et à Québec à la fois pour souligner cette journée, mais aussi pour lutter pour les droits des femmes.
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«Les ravages de la pandémie et des mesures sanitaires sont sans équivoque pour les droits et la sécurité des femmes et particulièrement pour celles vivant à la croisée d’oppressions», a affirmé Virginie Larivière, porte-parole et responsable de l’organisation politique du collectif pour un Québec sans pauvreté et porte-parole de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des Femmes (CQMMF).
Les impacts de la pandémie ont notamment contribué à amplifier les inégalités et la hausse des violences conjugales, mais aussi le risque de se retrouver en situation de précarité, a ajouté la Coalition montréalaise de la Marche mondiale des Femmes (CM-MMF).
Au Québec, 1,2 million de personnes se trouvent actuellement en situation de pauvreté, dont 600 000 dans le Grand Montréal.
Face à ces constats, la CQMMF a mis de l’avant plusieurs revendications visant à améliorer les conditions de vie des femmes, notamment une hausse substantielle du salaire minimum, un meilleur accès aux logements sociaux et la mise en place de mesures inclusives tenant en compte la complexité du parcours des femmes migrantes, immigrantes et racisées.
Les militantes ont aussi revendiqué un changement de cap au sein du gouvernement du Québec pour qu’il reconnaisse l’existence de la discrimination et du racisme systémiques.
«Les femmes et les filles des communautés autochtones sont particulièrement sujettes à être victimes de violences et de discriminations», a déploré Viviane Michel, présidente de l’association Femmes autochtones du Québec et co-porte-parole à la CQMMF.
«Nous sommes solidaires des luttes des femmes autochtones et nous les appuyons dans leurs revendications pour que la justice s’applique et pour qu’elles obtiennent réparation et le respect de leurs droits», a souligné Marie-Hélène Couture, porte-parole de la CM-MMF.
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Photo Agence QMI, Mario Beauregard
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Pour sa part, le premier ministre canadien Justin Trudeau a reconnu que «la pandémie de COVID-19 a mis en péril des décennies de progrès accomplis pour éradiquer la pauvreté dans le monde» et qu’il restait «du travail à faire pour améliorer le bien-être des gens au Canada».
Il a aussi rappelé les efforts mis en place au cours de son dernier mandat quant aux investissements pour soutenir les aînés, accroître les options en matière de logement, fournir de l’eau potable, améliorer le transport et offrir des services de perfectionnement des compétences et de formation, afin de s’attaquer aux dimensions multiples de la pauvreté.
«Nous allons de l’avant avec l’établissement de services de garde à 10 $ par jour à l’échelle du Canada afin de rendre la vie plus abordable pour les familles et d’accroître la participation des femmes au marché du travail. [...] Et nous restons déterminés à réduire la pauvreté de 50 % d’ici la fin de la décennie», a-t-il ajouté.
«La dernière année a vu des augmentations du coût de la vie fulgurantes. 4,1% d’inflation, c’est hors de l’ordinaire! Bien évidemment, le revenu des citoyens n’a pas suivi. [...] Pour les gens en bas de l’échelle, tout leur argent sert à simplement survivre et ils tournent les coins ronds sur plusieurs besoins dits "essentiels"», a indiqué Simon Pouliot, porte-parole du comité organisateur de la marche à Québec.
«Il faut rattraper le manque à gagner et permettre aux gens de vivre décemment. Ce que ça prend, c’est un revenu pour se sortir de la pauvreté», a-t-il poursuivi.
Le Budget 2021 du gouvernement fédéral prévoit des investissements de plus de 100 milliards de dollars sur trois ans dans le cadre du plan de croissance du gouvernement du Canada, qui vise à créer de bons emplois et à soutenir une relance durable et inclusive.