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Garderies : «On ne veut pas des places au détriment de la qualité des services»

Les annonces du gouvernement pour combler le manque de place en garderie et bonifier le salaire des éducatrices sont accueillies tièdement par les parents du Québec.

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En entrevue à LCN, la fondatrice du groupe «Ma place au travail», Myriam Lapointe-Gagnon a avoué que les promesses de la CAQ étaient encourageantes, mais pas entièrement rassurantes.

«J’aimerais vous dire aujourd’hui que je suis complètement rassurée et que la bataille est tout à fait gagnée, mais malheureusement, il y a des choses qu’on espérait qui ne sont pas là», a-t-elle déclaré.

Myriam Lapointe-Gagnon souligne que les 37 000 places annoncées ne seront pas entièrement livrées avant 2025, alors que les besoins sont criants en ce moment.

Pour de nombreux parents, il sera trop tard puisque dans quatre ans, leurs enfants seront rendus à l’école primaire.

«Moi que j’entends M. Legault dire que ‘’ça prend des places au plus sacrant’’, je me dis : ‘’oui, mais nous, ça fait déjà sept mois qu’on vous dit que ça prend des places au plus sacrant et qu’il n’y a pas grand-chose qui se passe sur le terrain’’» clame-t-elle.

Le groupe «Ma place au travail» réclame une aide financière d’urgence et des mesures concrètes pour aider les familles en situation précaire en raison du manque de places en garderie.

Protéger les éducatrices  

Myriam Lapointe-Gagnon s’inquiète également de la volonté du gouvernement d’augmenter les ratios dans les milieux de garde subventionnés.

La fondatrice de «Ma place au travail» espère que cette mesure sera mise en place de façon intelligente.

«Depuis le début, ce qu’on dit, c’est qu’on veut des places, mais on ne veut pas des places au détriment de la qualité des services offerts», indique-t-elle.

Par ailleurs, celle-ci trouve le plan du gouvernement Legault ambitieux et craint que celui-ci ne soit pas réalisable en raison du manque de ressources humaines.

«Actuellement, les négociations avec les éducatrices, on n’est pas soulagé à ce niveau-là non plus. Il va vraiment falloir offrir quelque chose d’intéressant», maintient Myriam Lapointe-Gagnon.

Quant à la bonification des salaires annoncée cette semaine, la fondatrice de «Ma place au travail» déplore que cette mesure soit accompagnée d’une incitation à ce que les éducatrices fassent plus de 35 heures.

«Ce sont des femmes qui sont déjà à bout de souffle. On sait qu’actuellement, il y a plein d’éducatrices qui ont quitté le navire dans la dernière année. C’est vraiment une hémorragie», martèle Myriam Lapointe-Gagnon.

«Les parents, ce qu’ils veulent, ce sont des éducatrices qui sont en bonne santé psychologique et physique pour être disponibles pour leurs enfants», ajoute-t-elle.

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