Le chef d’Ensemble Montréal et candidat à la mairie, Denis Coderre, prévoit d’embaucher 250 policiers s’il est élu afin de combler le manque d’effectifs au sein du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
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«Montréal n’est pas sécuritaire en ce moment et je promets aux Montréalais que la priorité de notre administration sera de travailler à ce qu’ils retrouvent leur quiétude», a-t-il déclaré, en indiquant que «pour régler un problème, il faut d’abord le reconnaître».
M. Coderre a aussi proposé de demander au gouvernement de hausser le plafond des effectifs policiers à 5000, alors que le maximum autorisé est présentement de 4802.
L’aspirant maire présentait lundi matin ses engagements en matière de sécurité publique. Il a notamment promis de lancer un appel d’offres pour le déploiement de caméras portatives dans les «100 premiers jours» d’un éventuel mandat. Une mesure qui permettrait de rétablir la confiance du public envers le travail policier.
Au cours des dernières années, son parti, Ensemble Montréal, avait déjà réclamé leur déploiement à quelques reprises en séance du conseil municipal, soumettant à cet effet des motions que l’administration de Projet Montréal avait toutefois rejetées.
«Il est possible d’améliorer le travail des policiers, de pointer du doigt ce qui ne va pas, sans pour autant remettre en cause leur légitimité», a affirmé Abdelhaq Sari, porte-parole d’Ensemble Montréal en matière de sécurité publique. Il a également ajouté vouloir resserrer les liens entre la population et la police.
Le parti a aussi proposé de doubler le nombre de patrouilleurs au sein des escouades mixtes, qui agissent dans les urgences psychosociales et dans les interventions en itinérances. Une bonification dont le coût est évalué à 10 millions $. Dans la même optique, le parti veut bonifier les formations offertes aux policiers afin de s’adapter à ces nouveaux enjeux.
En matière de prévention, le parti souhaite créer un plan sport et culture afin d’offrir aux jeunes «une échappatoire à la violence».
«Nous n’allons pas juste combattre le crime, nous allons sécuriser les quartiers sur l’ensemble du territoire montréalais, mieux financer et structurer les ressources et nous assurer de ne pas être à la remorque en matière de méthodes», a ajouté M. Coderre.
Ses engagements n’ont toutefois pas suscité un grand enthousiasme du côté de ses adversaires. «M. Coderre a attendu à la toute fin de la campagne pour présenter un plan incomplet et non chiffré sur ce qu’il considère sa priorité», a dénoncé Caroline Bourgeois, candidate à la mairie de l'arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. Elle a également indiqué que Projet Montréal a pour sa part un plan «clair, concret, mesurable et chiffré».
La Fraternité des policiers et policières de Montréal a pour sa part accueilli positivement le plan présenté par M. Coderre.
«Le plan d’Ensemble Montréal en sécurité publique démontre de la volonté politique, une connaissance fine des multiples facettes du dossier et une reconnaissance accrue des policiers, de leurs partenaires et des ressources nécessaires», a indiqué le syndicat policier.