Le gouvernement va augmenter l’aide financière dans les ressources d’hébergement en dépendance.
Ainsi, le ministre délégué à la Santé et aux services sociaux, Lionel Carmant, doit annoncer un investissement de 4 M$ supplémentaires pour venir en aide à ces 80 ressources à travers la province.
Le gouvernement versait déjà 6 M$ annuellement, mais l’anticipation d’une croissance des demandes a motivé ce nouvel investissement.
En effet, depuis le début de la pandémie, de nombreux Québécois ont augmenté leur consommation de drogue et d’alcool. Les problèmes de santé mentale sont aussi en hausse.
Alain Pelletier, qui a une dépendance au crack et à l’alcool, affirme que la pandémie a d’ailleurs été «fatale» pour lui. Récipiendaire de la PCU, sa consommation est passée d’une à deux fois pas mois à trois à quatre fois par semaine. Il complète présentement une thérapie au centre Toxico-Stop à Montréal.
«Pendant la pandémie, on a vu une augmentation de la consommation d’alcool, et de la consommation de cannabis. On veut s’assurer que s’il y a une problématique, qu’elle puisse être bien prise en charge dans toutes les régions», explique le ministre Carmant.
Le directeur général de la ressource Toxico-Stop, Joe Marsillo, avoue être très heureux de cet investissement.
«On est excité, on est soulagé. Il reste à voir c’est quoi les montants et comment cela sera réparti à travers les ressources», précise-t-il.
«En ce moment, le téléphone ne dérougit pas, explique pour sa part Stéphanie Nadeau, coordonnatrice de Toxico-Stop. J’ai un mois d’attente pour quelqu’un qui voudrait des services. La détresse est incroyable au téléphone, vous ne voudriez pas être au bout de la ligne. Les gens ont besoin d’aide.»
«C’est une clientèle avec laquelle on faisait moins affaire avant, monsieur et madame tout le monde. La pandémie a eu un impact important chez l’augmentation de la consommation chez ces gens-là», souligne Mme Nadeau.
En raison des mesures sanitaires, les centres d’hébergement accueillent deux fois moins de résidents.
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